Benflis croit au « règlement de la crise sans heurts et sans ruptures »

Benflis croit au « règlement de la crise sans heurts et sans ruptures »

Le Président de la Commission préparatoire du congrès constitutif du parti « Talaiou El Houriyet, Ali Benflis croit en « le règlement de la crise à laquelle est confrontée l’Algérie sans heurts et sans ruptures » et sa concrétisation relève du « devoir collectif ».

S’exprimant samedi à l’ouverture des travaux du congrès constitutif de son parti, Benflis a soutenu que « le règlement de toutes les crises est à portée de nos mains et n’exige que la sagesse, la lucidité et le courage des hommes de bonne volonté et par lesquels se construisent les grandes nations ».

Estimant que le système politique est demeuré « décalé » par rapport aux « profondes transformations » de la société, et que celui-ci « n’est plus porteur d’un projet politique rassembleur », l’intervenant a par conséquent suggéré « un besoin de changement ».

Qualifiant la citoyenneté comme étant le « moteur » de l’édification des Etats modernes, le président de « Talaiou El Houriyet » a appelé au respect et à la considération de cet aspect et à la « stricte observance du choix du peuple souverain ».

M. Benflis a, en outre, souligné qu’ »un Etat de droit véritable » est celui ou la constitution et les lois sont « respectées », les institutions « au service » des citoyens, la justice est « indépendante », l’administration est « impartiale, tous les citoyens sont « égaux devant la loi » et où « tout exercice d’une autorité est soumis au contrôle et à la reddition des comptes ».

« C’est par la bonne gouvernance que se gagnent la stabilité politique, la performance économique et la quiétude sociale », a-t-il poursuivi à ce propos, notant auparavant que la création d’un parti politique « dans une telle conjoncture » signifie d’ »accepter de relever le défi et d’aller au devant de l’épreuve et de l’adversité ».

L’orateur a ajouté qu’en Algérie, le pluralisme politique « n’est entouré d’égards et encouragé que s’il est fait d’allégeance, de soumission et d’obéissance ». « Il n’y a pas plus urgent pour le pays que la sortie de crise de régime qui affaiblit l’Etat, fragilise la cohésion de la nation et perturbe les équilibres les plus essentiels de notre société », a observé M. Benflis qui a remis en cause la gestion actuelle de l’économie nationale, basée, à ses yeux, sur la dépendance à une seule richesse et en encourageant la mentalité du « gain facile » et de la « corruption ».