En visite de travail hier dans la wilaya d’Oran pour inspecter son secteur, la ministre de l’Education s’est dit toujours ouverte au dialogue avec les syndicats et en aucun cas menaçante envers les enseignants grévistes. «Je n’aime pas les menaces et la loi accorde au partenaire social le droit de recourir à la grève.»
Amel Bentolba – Oran (Le Soir) – Toujours au sujet de la grève dans le secteur de l’éducation qui devrait avoir lieu aujourd’hui, Mme Benghabrit a tenu à préciser : «Jusqu’à ce matin, une rencontre a lieu au niveau du ministère de l’Education avec un syndicat qui avait retardé sa réunion. Les portes du dialogue restent toujours ouvertes.
A l’issue de nos discussions, nous allons remettre à tous les syndicats avec qui nous avons discuté, un projet de procès-verbal, à leur tour ils nous retourneront leurs suggestions.»
Pour la ministre de l’Education, il faut prendre le temps qu’il faudra dans le dialogue, le but étant d’en sortir avec des résultats. «Il est clair qu’on ne peut pas partager toutes les idées et toutes les suggestions, surtout concernant les revendications exposées.»
Dans le cas où la grève aura lieu aujourd’hui même, la ministre dira que son secteur a pris des mesures selon la durée du débrayage. «Les syndicats dans l’enseignement ont le droit à la grève, mais notre devoir, nous en tant que ministère de tutelle, est celui d’assurer la scolarité aux élèves. En conséquence, dans le cas d’une grève de courte durée, un protocole connu est mis en place avec le dispatching des élèves à travers les classes. Dans le cas d’une grève de longue durée, un autre protocole est enclenché en faisant appel à des contractuels et des vacataires.»
Mme Benghabrit a toutefois tenu à rappeler aux parents qu’il ne faudrait pas qu’ils se laissent influencer par l’information (de grève) qui est annoncée, en prenant l’initiative de ne pas envoyer leurs enfants à l’école. «En agissant ainsi, d’une certaine manière, l’absence des élèves rend de fait la grève d’actualité. L’élève qui ne se rend pas à son établissement est considéré comme étant absent, chacun doit assumer ses responsabilités.» Pour la ministre, le message à l’intention des parents est clair, qu’il y ait grève ou pas, ils ne doivent en aucun cas prendre l’initiative de ne pas envoyer leur enfant à l’école, ce serait une manière de rendre la grève encore plus légitime.
A. B.