Les ponctions sur salaires décidées contre les enseignants qui ont enclenché une grève ouverte le 16 février dernier ne vont pas être exécutées, a annoncé la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit.
« Nous effaçons la dette aussi bien des salaires des enseignants qu’au niveau de la prime de rendement », a affirmé hier Mme Nouria Benghebrit, au forum d’El Moudjahid. La ministre a annoncé, par ailleurs, l’organisation d’une conférence nationale, en juillet prochain, qui sera spécialement consacrée au bac et lors de laquelle seront proposées, discutées et traités différentes questions relatives à cet examen.
L’invitée précise, ainsi, que seront examinés des points relatifs à la révision et la possibilité de diminution des matières enseignées, à l’introduction d’examens anticipés du baccalauréat et à la possibilité de maintenir les élèves en classe jusqu’aux derniers jours précédant les épreuves. Elle fera aussi part de la possible introduction d’une gestion plus adaptée du temps scolaire, « compte tenu de spécificités géographiques ». La ministre a, par la suite, annoncé la création d’un collège inspectoral entre les inspecteurs de l’éducation.
Ce collège permettra, selon elle, d’améliorer la situation qui prévaut dans les établissements scolaires et de faire des échanges. L’enseignement préscolaire sera, a affirmé la ministre, généralisé à travers le territoire national à partir de la rentrée scolaire 2016-2017. La généralisation de l’enseignement scolaire concernera aussi bien les écoles publiques que les écoles privées.
Concernant les examens de fin d’année, Nouria Benghebrit a certifié qu’il existe une mobilisation de tous les moyens pour assurer le bon déroulement de ces épreuves. « Pour les trois examens nationaux, nous avons plus de 2 millions de candidats sur 8.5 millions d’élèves, près de 612 000 fonctionnaires mobilisés et 8 307 centres répartis entre le déroulement, le regroupement et la correction », a-t-elle dévoilé, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
La ministre déclare que l’examen du bac ne sera pas « rabais ». Elle affirme, d’autre part, que l’organisation des examens du primaire, du secondaire et de terminale, « pour lesquels nous avons acquis la maîtrise professionnelle », ne posera aucun problème, assurant, une nouvelle fois, que les sujets proposés aux élèves ne porteront que sur les matières qui auront été « réellement » enseignées.
Gare aux fraudeurs !
En outre, pour cette année, la ministre met en garde contre la fraude et rappelle les sanctions appliquées depuis des années. « Le candidat paie un prix extrêmement cher », a-t-elle prévenu. « Si la fraude est avérée les procès-verbaux vont être individualisés au niveau des classes.
Il vaut mieux repasser son bac que d’être frappé de sanction entre trois et cinq ans pour le candidat scolarisé et dix années pour le candidat libre », conseille-t-elle aux élèves qui envisagent la triche, appelant aussi « les parents à contribuer au bon déroulement des épreuves ».
Du système d’enseignement en général, Benghebrit considère qu’il est temps, désormais, de mettre de côté l’approche quantitative et de passer à la qualité. Cette dernière, dit-elle, doit commencer par le cycle primaire qui représente « près de 50% de nos élèves et 72% de nos établissements ».
Autre volet des réformes envisagées, la mise en place, pour l’année scolaire 2016-2017, de « deux livres uniques : un pour les sciences sociales et l’autre pour les mathématiques ». Sur la longue durée, la ministre de tutelle fera savoir que son département compte avancer la date de la rentrée scolaire et reporter la date des examens.
« Le ministère de l’Education a pris toutes les mesures administratives pour que la rentrée scolaire 2015-2016 se prépare au mois de juillet. Le premier jour de la rentrée scolaire, prévu le 6 septembre prochain, sera le premier jour où il y aura cours ». Elle dira dans ce sens que la rentrée scolaire 2016-2017 aura lieu le 4 septembre 2016.