La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a été formelle : « Nous n’allons pas faire dans le social au détriment de la compétence. Car, dans le cadre du recrutement, c’est la dimension de la qualité qui doit primer », a-t-elle déclaré hier lors d’un point de presse, en marge d’une rencontre avec les partenaires sociaux et les cadres du ministère au siège de son département.
En plus du diplôme universitaire, auquel les titulaires peuvent postuler pour des postes d’enseignement, les candidats devraient avoir des connaissances car le secteur, qui enregistre une baisse du niveau notable, « a fort besoin de compétences », a-t-elle insisté.
Interrogée sur le nombre de postes ouverts, la ministre s’est contentée de répondre qu’il n’avait pas encore été défini, assurant que « Ce sont les meilleurs candidats qui seront retenus ». Benghebrit a tenu à préciser que les enseignants contractuels ne sont pas exempts de l’épreuve, arguant que « le recrutement direct n’est pas conforme à la loi régissant la Fonction publique ».
Elle a ajouté, par ailleurs, que son département ne prendra pas en compte l’ancienneté mais plutôt le diplôme et les connaissances du candidat. « Il se pourrait que les candidats nouvellement diplômés soient aussi compétents que les anciens », a-t-elle argué. La ministre a évoqué la Charte d’étique du secteur de l’éducation nationale, « qui est autant un contrat moral qu’un contrat visant le respect des règles établies par tous les membres de la communauté éducative ».
La charte, qui a été établie l’année dernière pour calmer les choses et pour contenir les mouvements de grève qui paralysent chaque année les établissements scolaires, n’a pas été signée par toutes les formations syndicales et les associations de parents d’élèves. Ces derniers continuent en fait d’exprimer des réserves par rapport au système scolaire actuel. « La porte reste ouverte à tous ceux qui n’ont pas encore signé la charte », a-t-elle assuré affirmant que le dialogue a permis une meilleure concertation pour « l’intérêt suprême des apprenants ».
Elle a insisté dans ce contexte, sur « la stabilité à l’intérieur des établissements scolaires et sur la gestion de proximité, lesquelles sont du ressort des directeurs et des inspecteurs qui devraient joué un rôle de pilotage pour redonner confiance au partenaire du secteur ». Evoquant la violence en milieu scolaire, la ministre a assuré qu’il existe un programme en cours pour préserver l’école de la violence, et ce en édifiant les méthodes de travail et en menant des enquêtes sérieuses sur certains fléaux qui menacent les établissements scolaires, telle la toxicomanie.
« Nous comptons réaliser des enquêtes avec l’Office nationale de lutte contre la drogue, ce qui nous permettra de sortir avec des recommandations ainsi qu’avec des moyens et une méthode d’agir pour endiguer ces problèmes », a-t-elle déclaré, citant, entre autres, la désintoxication. La ministre a également annoncé la signature prochaine d’une convention avec la DGSN et avec la Gendarmerie nationale pour sécuriser l’école.