Une fois de plus, le président du mouvement El Bina s’en est pris aux partisans de la période de transition en évoquant, encore une fois, le Hirak de la « dechra », une déclaration qui a suscité, il y a quelques jours, une vague d’indignation.
Lors d’un rassemblement qu’il a organisé ce samedi à Batna, Bengrina a évoqué des tentatives d’infiltrations du Hirak « par ceux qui aiment voir les citoyens réprimés », afin qu’ils puissent « partager le butin dans les coulisses ».
Il s’agit selon lui des partisans des « périodes de transitions, qui sont contre l’Institution militaire qui avait soutenu la solution constitutionnelle et avait fait barrage à ceux propose une démocratie sans passer par les élections ».
À ce propos, il estime que c’est la solution constitutionnelle qui à soustraire la République entre les griffes de ceux qui portent atteinte à la souveraineté », réitérant que son parti est pour un parlement élu et qui représente la volonté populaire ».
Bengrina évoque à nouveau le « Hirak dechra »
S’agissant du mouvement de la contestation populaire, l’intervenant a déclaré que son mouvement « a soutenu le Hirak avant même son début tout en étant les premiers à y participer ». Sur ce point, Bengrina ne s’est pas empêché d’évoquer à nouveau « le Hirak de dechra ».
Suite à ce énième dérapage de sa part, il est à se demander s’il est approprié pour un chef de parti d’exprimer son point de vue sans pour autant s’en prendre à des Algériens qui ne font qu’exprimer leur point de vue autant que lui.
En effet, rien ne semble arrêter le leader du mouvement El Bina quand il évoque le mouvement de contestation populaire, qui a repris de plus belle, à n’en juger que par les dernières manifestations observées dans plusieurs wilayas du pays.
Malgré que la formule « Hirak dechra » qu’il avait déjà utilisée avait suscité une vive réaction et dénonciation de la part des Algériens, Bengrina semble avoir adopté cette expression, pourtant jugée de « grave dérapage » et à la limite de « provocation ».
C’était le cas, il y a quelques jours, lorsque Bengrina avait évoqué cette expression vers la fin du mois écoulé. D’ailleurs, les commentaires d’indignation n’avaient pas tardé à pleuvoir de la part de nombreux Algériens qui ont mesuré, au juste, la gravité de ces déclarations.