Benkhalfa : Un « deuxième salaire » en faveur des 10 millions d’Algériens démunis

Benkhalfa : Un « deuxième salaire » en faveur des 10 millions d’Algériens démunis

Le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa a indiqué mercredi que l’ouverture du capital des entreprises publiques au privé tel que prévue dans la loi de finances 2016 adoptée lundi dernier par l’Assemblée Populaire Nationale (APN) garantit que celui-ci ne dépassera pas les 34% tout en précisant qu’elle est exclusivement destinée aux « investisseurs locaux et pas aux étrangers».

Le ministre des Finances a, à l’occasion, soutenu que la loi de finances 2016 a été élaborée en bonne partie par l’argent épargné par les Algériens.



Benkhalfa a, dans le même sillage, souligné que celle-ci va s’appuyer désormais sur des ressources financières nationales, parmi lesquelles la fiscalité qui représente une bonne partie. Une telle mesure vise, selon le ministre qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale, à maintenir la croissance eu égard à la baisse de  quelque 45% les recettes tirées habituellement de la vente des hydrocarbures.

Abordant l’apport au budget de l’Etat attendu par la voix fiscale, Benkhalfa l’a estimé à environ 3.000 milliards de DA pour assurer la transition du  pays, de l’économie du pétrole à celle de l’économie réelle.

Pour lui, la loi de Finances 2016 va décourager les importations inutiles et permettre une lutte plus efficience contre la désorganisation du marché en allant vers la réalité des prix  et du coup  lutter contre le gaspillage et les trafics en tous genres.

Benkhalfa a soutenu que « nous ne pouvons plus vivre dans le même confort » tout en rappelant que l’électricité est subventionnée à plus de 70%, de même que le sucre, le lait ou la semoule et qu’il s’agit, dorénavant, d’en libérer progressivement le coût.

Le ministre des finances a assuré que les couches les plus vulnérables,  estimées à  10 millions de citoyens seront protégées par l’allocation d’une sorte de « deuxième salaire ».