Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a plaidé jeudi à Batna en faveur d’ »une paix linguistique en Algérie », soulignant que l’arabe et tamazight sont désormais deux langues nationales officielles. Dans un meeting de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai tenu à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa, Benyounes a estimé « qu’après la démocratie calme, il fallait parvenir en Algérie à une paix linguistique car l’arabe et l’amazighité sont désormais deux langues nationales officielles et n’y plus de place pour la surenchère ».
« La langue amazighe a besoin d’un travail approprié de la part des experts, des spécialistes et des linguistes pour lui donner tous les moyens de devenir effectivement une langue nationale et officielle », a encore considéré le responsable partisan.
Il a également noté que depuis quatre ans l’on parle du printemps arabe, alors que, a-t-il poursuivi « nous avons connu en Algérie notre printemps durant les années 1980 ». Il a, dans le même ordre d’idées, salué depuis la capitale des Aurès, les militants du mouvement amazigh qui ont, a-t-il dit, « lutté pacifiquement pour le recouvrement de de leur identité et de leur langue ».
Sous les applaudissements des militants et sympathisants, le responsable du MPA a invité le peuple algérien notamment les jeunes ‘‘à s’ouvrir sur les langues étrangères pour accéder effectivement et avec force à la mondialisation’’.
Qualifiant la situation économique actuelle du pays de « difficile », il a estimé que la solution économique consiste à « créer davantage d’entreprises et à encourager l’investissement ».
M. Benyounes a, à la même occasion, appelé à « une forte participation » aux législatives du 4 mai prochain pour « donner une grande crédibilité à la prochaine Assemblée populaire nationale et une plus forte légitimité au gouvernement qui en sortira ».
Il a également affirmé : « nous voulons une Algérie de paix, de stabilité, de démocratie et d’unité et non pas une Algérie de l’anarchie, de Fitna et de guerre civile et nous devons toujours nous souvenir de ceux qui se sont sacrifiés pour que l’Algérie reste libre et démocratique ».