Dans sa réponse, ce matin aux questions posées par les députés lors des débats sur la loi de finance 2014, le ministre de l’industrie et de développement industriel Amara Benyounes a défendu son secteur en insistant sur l’objectif tracé, celui de promouvoir la production nationale comme substitue à l’importation.
Le ministre de l’industrie a rappelé dans son intervention, l’effort de concertation et de dialogue ouvert pour développer le secteur et augmenter la part de l’industrie dans le Pib national en mettant l’accent sur la conjugaison des efforts de toutes les parties. Il se référa de ce fait à la dernière tripartite dont il dira qu’elle « a rétablit la confiance entre l’Etat et les partenaires sociaux-économiques », comme il a réitéré la nécessité d’un partenariat entre le privé et le public qui « devrait avancer encore plus, ainsi que le partenariat avec les étrangers ». Devant les élus, il a insisté aussi sur le rôle de l’Etat qui « protégera le produit national a travers des mécanismes de concurrence saine ajoutant qu’il « faut des solutions économiques pour protéger le produit national » a-t-il souligné. Quant au souci du foncier, tel que soulevé par les investisseurs industriels, le ministre a annoncé qu’un groupe de travail sera installé la semaine prochaine pour étudier ce problème. Il annonça dans ce sens que les 49 zones industrielles prévues dispenseront une surface totale de 11 600 hectares pour un total investissement de 390 milliards de dinars a-t-il encore précisé. A propos du climat des affaires, le ministre à indiqué que des directives sont données par le premier ministre pour réduire de la bureaucratie. D’ailleurs, les investissements étrangers sont en augmentation cette année. Il y’a actuellement, au total 8 590 projets inscrits auprès de l’agence nationale de développement des investissements (ANDI) pour une valeur de 1 345 milliards dinars dont 97, 6% sont privés, seulement 2% sont publics. Evoquant la disposition nouvelle introduite par le projet de loi de finance concernant les concessionnaires automobiles, le ministre a tenu à rappeler aux professionnels que l’Etat est en doit de maitriser non seulement la quantité des importations mais, aussi la qualité des véhicules importés et cela, se passe par la mise en place de laboratoire spécialisés dans le contrôle des normes de sécurités exigées dans le cahier des charges des importateurs.
Le cas Michelin
S’exprimant sur le cas de Michelin, le ministre de l’industrie a indiqué que l’Etat a opté pour la préemption suite a la décision du Michelin de vendre ses actifs sur la base de 15 Hectares a un prix de 11 000 DA le mettre carré un prix, jugé loin de prix réel qui est 20 fois plus chère sur le marché réel a estimé le ministre. La décision de faire valoir son droit de préemption, est motivée dans deux cas particuliers à savoir en cas, d’arrêt de la production et de disparition des postes d’emploi. Le ministre des finances Karim Djoudi a indiqué pour sa part que les négociations sont toujours en cours avec la firme Michelin sur le montant de la transaction pour la cession de l’usine de production qui risque de libérer quelques 470 employés. Pour rappel Michelin a décidé de vendre quatre unités de production pneumatiques dans le monde. C’était l’occasion pour rappeler aussi le cas d’Arcelor Mittal désormais, propriété à 51% de Sider, le ministre de l’industrie a indiqué qu’il l’Etat ne tolérera plus de la politique dans l’usine d’Arcelor Mittal, en dehors des activités syndicales légales estimant que ce sont des pratiques qui retardent le processus de développement entamé par l’Etat dans cette usine. Dans sa réponse aux députés concernant les questions liée au secteur de l’industrie dans le cadre des débats sur la loi de finances 2014, Benyounes a estimé qu’il n’est pas normal que l’Etat investit un milliard de dollar pour n’avoir aucun résultat.
Khelifa Litamine