La question du régime spécial de retraite des hauts cadres de l’État et des parlementaires vient d’être à nouveau soulevée.
Dans un entretien accordé à l’agence Sputnik, le sénateur du FLN Abdelouaheb Benzaim a appelé le gouvernement à annuler le régime spécial de retraite des hauts cadres de l’État et des parlementaires. Dans sa missive, il a également appelé à une prise en charge effective des autres retraités tout en suggérant l’effacement de la dette de la caisse nationale des retraites CNR.
Évoquant le déficit colossal que connait cette caisse, estimé à hauteur de 700 milliards de dinars, l’intervenant cite comme cause la situation « d’injustice dans l’accès aux droits à la retraite ».
Toutefois, Benzaim ne s’est pas empêché d’évoquer, encore une fois, « une certaine classe politique », qui selon lui, bénéficie également de ce régime de retraite. Chose qui a été fortement critiquée et démentie par certains de ces acteurs politiques, pour la plupart d’opposition, suite à ses déclarations faites auparavant.
Selon lui, il y a « une sorte de double langage d’une certaine classe politique » qui prétend combattre le « système tout en continuant à profiter de ses privilèges ». Pour rappel, plusieurs personnalités politiques citées auparavant par le sénateur Benzaim ont démenti formellement qu’ils percevaient des pensions de retraite à ce jour. Il s’agit entre autres de Karim Tabbou et Zoubida Assoul.
« Revoir la question du Fonds spécial de retraite (FSR) »
Le sénateur a affirmé qu’il compte interpeller le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaâboub dans l’optique de présenter un bilan complet du fonctionnement de la CNR.
Il s’agit également des « causes qui génèrent le déficit de la caisse », tout en demandant d’aborder en profondeur la question « de principe de la justice de l’accès aux droits à la retraite », et ainsi de « revoir la question du Fonds spécial de retraite (FSR) des hauts cadres et de corriger l’injustice par rapport au reste des citoyens ».
La question de Benzaim porte également sur « l’annulation de l’instruction permettant aux travailleurs d’aller jusqu’à l’âge de 65 ans s’ils le désirent, dans le but de libérer des emplois aux jeunes et aux chômeurs qui se comptent en millions ».
Mais aussi, « de s’occuper du problème des métiers pénibles dont les employés et les ouvriers subissent une énorme souffrance au travail et qui ont 32 ans de contribution, ouvrant ainsi droit à la retraite proportionnelle à 80% ».