Les collections qu’offrent les bibliothèques restent en deça des besoins qu’exigent les modules enseignés et les programmes pédagogiques, surtout avec l’arrivée du système LMD. Les experts ont préconisé d’augmenter les capacités d’accueil des usagers dans les bibliothèques et se préparer à l’accès libre.
L’accueil des étudiants même des enseignants par les bibliothèques universitaires reste insuffisant au vu des chiffres de fréquentation de ces lieux du savoir. En effet, le rapport entre les inscrits à l’université et ceux inscrits réellement à la bibliothèque qui est de 46,54 %. C’est ce qu’ont estimé hier à Alger, des participants à la quatrième journée d’études sur les bibliothèques universitaires.
L’enseignant à l’Université d’Alger 2, M. Hamitouche Mourad, a déclaré que « les équipements nécessaires pour offrir de meilleurs services tels que l’accès aux collections électroniques demeurent très insuffisant également.» Et d’ajouter, « le personnel affecté aux bibliothèques des établissements de l’enseignement supérieur n’est pas qualifié dans sa majorité, il ne répond même pas aux exigences statutaires pour ce qui concerne le personnel formé telles que les fonctions de conservateurs en chef, conservateurs, attachés et assistants.
Un personnel qualifié qui ne constitue même pas la moitié du personnel, puisqu’il tourne autour des 37 %.» Selon l’universitaire, les collections qu’offrent les bibliothèques restent en dessous des besoins qu’exigent les modules enseignés et les programmes pédagogiques, surtout avec l’arrivée du système LMD. Cependant, il est nécessaire d’augmenter les capacités d’accueil des usagers dans les bibliothèques et se préparer à l’accès libre. Doter les bibliothèques par équipements nécessaires pour offrir de meilleurs services, a savoir, Internet, reprographie et numérisation. M. Hamitouche a souligné également l’importance de revoir le statut actuel des bibliothécaires (décret exécutif n°10-133 du 5 mai 2010) car il ne permet pas une évolution rapide des carrières surtout l’accès aux grades de conservateurs et conservateurs en chef. De son côté la coordinatrice des bibliothèques à l’université de M’hamed Bougara de Boumerdès, Mme Farida Zerari a expliqué que cette opportunité des 4es journées d’études sur les bibliothèques, « est une opportunité qui nous a permis de faire un état des lieux pour savoir si les bibliothèques universitaires avancent et répondent à nos usagers qui deviennent de plus en plus exigeants.»
Pour Mme Zerari «les bibliothèques universitaires sont un espaces qui permettent de se concerter et d’établir un réseau dédié aux bibliothèques universitaires car à travers ce système que l’on peut travailler et assurer l’émergence de ses bibliothèques. »
Wassila Benhamed
