Les moyens humains et matériels ne suffisent pas pour mettre un terme aux accidents de toute nature. Les citoyens doivent s’impliquer.
Le bilan des décès sur les plages algériennes cet été aura été encore une fois lourd. En effet, pas moins de 105 décès ont été enregistrés durant la période allant du 1er juin au 15 du mois en cours sur les plages des 14 wilayas côtières du pays. Ce bilan macabre a été donné hier par le colonel Farouk Achour, sous-directeur des statistiques et de l’information auprès de la direction générale de la Protection civile à l’occasion d’une conférence de presse animée au siège du Centre national d’information de la Protection civile à Alger. Sur ces 105 décès, précise le colonel Farouk, 37 ont été enregistrés dans des plages autorisées à la baignade et 67 dans des plages interdites.
Le déploiement de la Protection civile pour un effectif de 16.569 maîtres nageurs, sauveteurs et plongeurs professionnels sur 383 des plages autorisées à la baignade, n’a pas pu empêcher l’enregistrement d’un tel bilan, a déploré le colonel Farouk., indiquant que les plages algériennes ont connu cette année une affluence record en matière d’estivants (73.000.000) enregistrés jusque-là.
La Protection civile a enregistré par ailleurs, un autre bilan tout aussi macabre que celui enregistré sur les plages, ils s’agit de 85 cas de noyades macabres dans des barrages, oueds, retenues collinaires, piscines et bassins, a indiqué en outre le conférencier. Rendant public en deuxième lieu le bilan des feux de forêts arrêtés jusqu’à la date du 15 août en cours pour l’année 2016,la Protection civile a enregistré avec satisfaction une nette régression dans ce volet par rapport à l’année écoulée. En effet, il n’a été enregistré jusqu’à la date précédemment citée que 8 111 hectares brûlés à travers le territoire national (2911ha de forêts, 2311ha de maquis et 2890 broussailles) pour 1352 foyers déclarés, soit une régression de plus de 3000 ha par rapport à l’année écoulée où il a été enregistrée 11.303 ha pour 1290 foyers déclarés. Pour Boussaoud Abdelghani, sous -directeur de la prévention à la direction générale de la Protection civile, il y a de quoi se féliciter de ce nombre. Car, entre l’année dernière et la présente année «il n’y a pas eu une grande différence quant aux conditions météorologiques», justifie-t-il.
«Les conditions d’éclosion et propagation de feu telles que la forte chaleur, les vents forts et la présence d’un sous-bois de vigoureuse densité ont été tout à fait réunies durant cette période», indique en outre, M.Boussaoud. Selon lui, le facteur n° 1 derrière ces incendies, n’est autre que l’humain.. «Ce sont les éleveurs, les agriculteurs et les riverains qui sont derrière ces incendies. Je ne dirai pas qu’ils le font par sadisme, mais leur intention de voir ces espaces forestiers se régénérer à l’avenir porte sans leur volonté de grands dégâts au couvert végétal.», ajoute-t-il. Les campagnes de sensibilisation initiées jusque-là par la Protection civile ne visent pas cette catégorie de personnes. «Nous organisons des compagnes de sensibilisation dans des écoles et des lycées alors que les personnes qui constituent le plus un danger pour le couvert végétal se trouvent ailleurs», a-t-il regretté. Et de déclarer: «Prochainement nous allons nous rattraper et nous viserons en premier lieu cette catégorie.» M.Boussaoud n’a pas manqué par ailleurs, de souligner que la lutte contre les incendies de forêts est la mission de tous et pas seulement des éléments de la Protection civile.
A ce titre, il appelle tous les citoyens à s’impliquer dans cette tâche. Présentant par ailleurs le bilan concernant les accidents de la route enregistrés durant la période allant du 1er janvier à juillet 2016, le colonel Farouk Achour a fait savoir que 35.851 accidents de la route ont été enregistrés causant 1267 décès et 44.049 blessés.
Les accidents mortels, selon l’exposé présenté, sont les accidents dus à la collusion frontale (603), victimes de renversement(408). victimes heurtés par des véhicules (180), victimes d’autres accidents (13).
Le plus grand nombre d’accidents a été enregistré sur les routes nationales(16.231) et les routes communales (6206), auto-route (4230). Les journées où ont été enregistrés le plus d’accidents, sont les journées du jeudi, les week-ends et début de la semaine (dimanche et lundi). Quant aux heures où les accidents de la route s’enregistrent le plus, ce sont généralement les heures situées entre 16-20h et 20h- 00 h. Le classement des wilayas selon le nombre de décès, place la wilaya de Djelfa en premier 68 décès, Laghouat 60 et Ain Defla 53.