Dans un entretien à La Gazette du Fennec, le milieu franco-algérien du FC Valence Sofiane Feghouli a invité les jeunes binationaux à choisir l’équipe nationale d’Algérie plutôt que la France, estimant qu’ils ne sont pas assez acceptés par la société.
Quand on est un footballeur cumulant deux nationalités, c’est toujours très compliqué de choisir le peuple que l’on doit représenter. A cette question, Sofiane Feghouli donne une réponse claire. Selon le milieu algérien, les joueurs binationaux devraient opter pour leur pays d’origine. Une décision qu’il a lui-même prise il y a quelques années.
Un choix qu’il a dû faire
Le nouveau capitaine de l’Algérie, Sofiane Feghouli, a longtemps tergiversé entre les Bleus et les Fennecs. Il a finalement choisi la sélection algérienne, après avoir auparavant évolué avec les Bleus dans les équipes de jeunes. Dans une vidéo, non datée mais postée le 2 février 2016 par La Gazette du Fennec, le joueur du FC Valence incite ouvertement les jeunes Franco-Algériens à opter pour « le pays de (leurs) parents ».
Un problème sociétal et historique selon lui
Dans cette vidéo, Sofiane Feghouli dénonce des problèmes d’acceptation de la société française vis-à-vis des binationaux. « Il ne faut pas oublier l’histoire entre la France et l’Algérie. Moi, avec le temps, j’ai appris mon histoire. Voilà, il y a des choses qui se sont passées… en plus, nous, les Franco-Algériens, on a une place dans la société où c’est difficile… bref… pour plein de choses, moi, pour les nouveaux jeunes qui vont arriver, je leur dis n’hésitez pas, allez pour le pays de vos parents, parce que vos grands-parents ont souffert pour être acceptés », assène l’ancien joueur de Grenoble.
« Pour moi, il n’y a pas à discuter. Juste parce qu’il y a eu des trucs très graves qui se sont passés, dans l’histoire, mais eux (les jeunes Franco-Algériens, ndlr) ne sont pas conscients parce qu’ils sont jeunes. […] Dans cette société française, on n’est pas acceptés. Faut pas se mentir, c’est difficile pour nous, nos parents, ce sont des Algériens », renchérit-il.