Dévoilées ce 22 janvier, les nouveaux repères en matière d’alimentation et activité physique changent de registre : plutôt que de fixer des quantités, les épidémiologistes de Santé publique France ont préféré encourager à en augmenter certaines catégories et en réduire d’autres. Une approche louable, sachant que les quantités visées sont peu respectées : moins de trois adultes sur dix mangent assez de fruits et de légumes (5 portions par jour) et de poisson (2 portions par semaine).
Les experts conseillent donc d’augmenter la consommation de fruits et de légumes (frais, surgelés ou en conserve), mais aussi les fruits à coque comme les noix et les amandes (une poignée par jour) et les légumes secs comme les lentilles et les pois chiches (2 portions par semaine…). Le tout, en privilégiant le bio, si possible.
C’est la première fois que l’agriculture biologique est officiellement conseillée. Si le communiqué de Santé publique France met en avant des raisons écologiques, les raisons sanitaires jouent aussi : le Haut conseil de la santé publique avait souligné dans son avis de 2017 « l’intérêt de privilégier des aliments cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides pour les fruits et légumes, les légumineuses, les produits céréaliers complets ». Dans le dernier Science & Vie, un article détaille les bienfaits du bio pour la prévention de certains cancers.
Réduire le temps passé assis
Autre encouragement : augmenter l’activité physique, que les femmes et les enfants pratiquent de moins en moins . Face à ce fait préoccupant, prendre les escaliers, le vélo ou toute autre activité de loisir comme le ballon est conseillé 30 minutes par jour, et si possible du sport deux fois par semaine. Mais bouger ne fait pas tout : depuis cette année, il est aussi recommandé de réduire le temps passé assis, en prenant le temps de marcher un peu toutes les deux heures.
L’agence sanitaire incite aussi à inviter dans nos assiettes les féculents complets (plus riches en fibres), l’huile de noix, de colza et d’olive (riches en oméga-3) et la bonne quantité de produits laitiers (2 par jour) et de poisson. A savoir deux poissons par semaine, l’un blanc comme le lieu ou le cabillaud et l’autre gras comme le saumon ou les sardines.
Il est également recommandé d’aller vers les produits de saison et produits localement, dans un souci de réduction de l’impact sur l’environnement .
Enfin, une dernière catégorie est à réduire le plus possible : l’alcool, la charcuterie, les boissons sucrées et tous les aliments gras et sucrés, ainsi que les ultra-transformés, qui contiennent de nombreux additifs alimentaires. L’invitation est donc d’éviter les plats préparés, les produits affublés d’un logo nutriscore D ou E et de cuisiner le plus possible à la maison, que ce soit à partir de produits frais, en conserve ou surgelés. Quant à la viande, préférer la volaille et limiter les autres à 500 g par semaine… en faisant la part belle aux oeufs et aux légumes secs.
Reste à espérer que ces conseils seront suivis !