Biskra : S’achemine-t-on vers le dépôt de bilan du BEETB ?

Biskra : S’achemine-t-on vers le dépôt de bilan du BEETB ?

L’entreprise BEETB, antenne de Biskra, n’arrive même plus à assurer les salaires des travailleurs. Dans un procès-verbal dont une copie a été remise à la presse, la soixantaine de travailleurs du BEETB (Bureau d’études économiques et techniques Batna), antenne de Biskra, réunis sous la bannière de l’UGTA, rappellent la situation déplorable que vit leur entreprise et proposent des solutions susceptibles de sauver leur outil de travail. Sans salaire depuis février dernier, les travailleurs attendent également des arriérés dus au titre des augmentations indemnitaires des années 2011, 2012 et 2013.

En dépit d’un plan de charge appréciable, les ingénieurs, architectes et techniciens qui composent cette unité sont dans l’expectative à cause d’une trésorerie opaque et des négligences administratives hypothéquant jusqu’à l’avenir socioéconomique de leurs familles, est-il écrit. Pour sauver de la faillite leur entreprise, les travailleurs ont appelé à une intervention énergique du wali de Biskra, pour provoquer une rencontre de tous les partenaires : représentants des travailleurs, direction de Batna, la SPA publique Indjeb et les débiteurs, afin de réfléchir à des mécanismes techniques facilitant le processus de récupération de tous les dus de l’entreprise, évalués à plusieurs millions de dinars.

Pour l’heure, cette entreprise éprouve toutes les peines du monde à assurer le suivi technique de plusieurs infrastructures et projets dont les maisons de rééducation de Biskra et d’Ouled Djellal, et de ce fait n’a pu percevoir ses honoraires pour service fait à cause de procédures administratives non achevées. “Nous n’avons même plus de bons d’essence pour nous déplacer vers les chantiers. Nous sommes dans une situation de banqueroute et nous ne voyons pas le bout du tunnel”, disent les travailleurs. “à ce rythme, nous serons contraints de nous inscrire aux restaurants Errahma”, ajoutera l’un d’entre eux. N’ayant plus confiance en leur direction, les travailleurs ont décidé de surseoir à leur congé annuel pour suivre eux-mêmes l’évolution de la situation de leur unité et lui éviter peut-être la dissolution.

H. L.