BLIDA : Ils tuent leur jeune frère et font croire à un suicide

BLIDA : Ils tuent leur jeune frère et font croire à un suicide

Cette histoire rappelle tant celle du prophète Youcef, fils de Yaâcoub, jeté dans un puits par ses 10 frères par haine et jalousie, mais la fin n’est malheureusement pas semblable. Dans l’histoire du jeune A.F., 22 ans, la mort était bien au rendez-vous. Le corps de ce jeune homme a été retrouvé dans une pièce érigée en bois sur le toit d’un immeuble, au coeur de la ville de Blida. Des traces de strangulation étaient apparentes sur son cou. Mais selon le frère aîné de la victime, qui avait alerté la gendarmerie en appelant le numéro vert, il s’agissait là d’un suicide. Ce dernier a expliqué que sa soeur a découvert le corps suspendu à une planche utilisée pour accrocher le fil du linge à étendre. Il a ajouté que A.F. s’était pendu à l’aide d’un tissu à usage médical qu’il a lui même ôté pour poser le corps de son frère sur le sol. Sur les lieux, les éléments de la police scientifique qui s’attelaient au moindre indice pour confirmer ou infirmer la thèse du suicide, ont trouvé énormément de difficultés du fait que la pièce en bois où a été retrouvé le corps était complètement détruite. C’est le rapport du médecin légiste qui va, en fin de compte, orienter l’enquête puisqu’il a été clairement souligné dans ce document qu’il ne s’agit pas là d’un suicide mais d’un meurtre. Il a été prouvé que le tissu médical n’était pas l’outil de la strangulation et que la planche du linge ne pouvait en aucun cas supporter le poids du corps de la victime. Le témoignage d’une voisine va être déterminant. Cette dernière a affirmé que la victime, une fois son corps allongé sur le sol par ses deux frères, avait autour du cou une corde de couleur marron et non pas un tissu et que la chambre en bois a été détruite après la découverte du corps par deux voisins. En approfondissant leurs investigations, les enquêteurs finissent par découvrir la corde du crime et la veste de la victime complètement déchirée, dans les débris.

Par