Si les ménages ont passé un ramadhan et un été particulièrement cléments du point de vue prix des produits de large consommation, en particulier les fruits et légumes, les prémices d’une hausse insupportable de ces produits se font déjà sentir.
En effet, la pomme de terre, thermomètre de la fluctuation des prix, connait déjà un changement puisque, de 28 et 40 DA le kilo pour la meilleure qualité, elle coûte actuellement entre 45 et 70 DA pour une qualité plutôt basse, la chaleur et la mauvaise conservation ayant déjà causé des ravages, la rendant plutôt molle avec une cuisson imparfaite, frite ou en sauce. L’oignon a déjà atteint les 40 et 50 DA. La tomate, pourtant à profusion sur les étals, est passée de 25 et 30 DA le kilo à 45 et 55 DA.
La carotte, hors saison, vaut 80 DA. Autant pour la betterave, l’aubergine et la courgette. Le poivron, plutôt défraichi un peu partout, a pris déjà 20 DA de plus en passant de 50 à 70 et jusqu’à 80 DA le kilo au moment où les haricots verts ont dépassé la barre des 120 DA et les rouges à écosser sont cédés à partir de 250 DA. Mais le légume qui a dépassé tout entendement reste la salade laitue qui coûte entre 180 et 200 DA le kilo, même défraichie et plutôt propre à la poubelle.
Pour les fruits, c’est la poire qui est devenue populaire ces jours-ci en étant vendue à la criée entre 50 et 100 DA mais la qualité est plutôt médiocre puisque acide et dure. Les pommes locales, à défaut de celle que nous importions, se vendent entre 100 et 250 DA, mais c’est toujours le problème de la qualité qui revient sur le tapis puisque les agriculteurs ne dépensent aucun centime pour l’améliorer et offrent des produits bruts, mêlant les gros, moyens et petits calibres sans distinction, les mûres et encore les immangeables. La nectarine reprend du poil de la bête et dépasse les 200 DA après avoir coûté entre 70 et 120 DA, alors que les raisins, même en début de saison, ne coûtent pas trop cher.
100 et 150 DA pour les gros noirs et entre 200 et 400 DA pour le beau muscat bien odorant. Quant à la figue de barbarie, elle est présente à profusion cette année mais son prix n’est pas descendu au-dessous de 100 DA le kilo, ce qui est vraiment cher puisque la peau pèse plus que le fruit. Enfin, la pastèque, en fin de parcours avec le melon, ont vu leurs prix passer, respectivement, de 25 à 45 et 50 DA le kilo et de 40 à 80 et 100 DA, en l’espace de deux à trois jours.
Les viandes blanches, même en ces temps de forte chaleur, affichent des prix plutôt hauts. Entre 240 et 280 DA le kilo de poulet et entre 350 et 800 DA la dinde, alors que les viandes rouges commencent déjà à chauffer avec l’approche de l’Aïd El-Kébir, en prenant entre 50 et 100 DA d’augmentation chez la plupart des bouchers. Les légumes secs sont toujours trop chers et pourraient connaitre d’autres augmentations à partir de la rentrée comme les pois chiches qui sont entre 380 et 400 DA le kilo, les haricots blancs qui dépassent les 200 DA et les lentilles qui s’approchent aussi de cette barre.