BMICE: L’Algérien Djellab à la tête du Conseil d’Administration, le Tunisien Zekri DG de la Banque

BMICE: L’Algérien Djellab à la tête du Conseil d’Administration, le Tunisien Zekri DG de la Banque

La Banque Maghrébine d’Investissement et de Commerce Extérieur (BMICE), dotée d’un capital initial de 150 millions de dollars, a été officiellement lancée lundi à Tunis par les ministres des Finances des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

C’est  l’Algérien Mohamed Djellab, qui a été nommé à la tête du Conseil d’Administration de la BMICE, alors que le Tunisien Noureddine Zekri a été nommé Directeur général, et le Mauritanien Sidi Mohamed Bih directeur général adjoint. Le président du Conseil d’administration de la BMICE avait auparavant été ministre des finances, et ex-PDG du CPA. Quant à M. Noureddine Zekri, il avait été nommé secrétairerie d’Etat au Développement et à la Coopération Internationale dans le gouvernement de Mehdi Jomâa,

Les ministres des Finances des pays membres de l’UMA ont également signé le règlement intérieur et le procès verbal de l’Assemblée générale constitutive de la BMICE qui siègera à Tunis. Le chef du gouvernement Tunisien Habib Essid a indiqué que les pays maghrébins sont disposés à « dynamiser cette institution financière pour renforcer l’édification maghrébine » conformément aux statuts de l’UMA. Le lancement de la banque confirme « notre engagement envers nos peuples maghrébins de mettre en oeuvre les projets communs », a-t-il souligné.

Il a ajouté que la BMICE « permettra la concrétisation de l’intégration économique et sociale entre les pays maghrébins à travers le renforcement des flux de capitaux, des investissements et des échanges commerciaux bilatéraux au sein de l’espace maghrébin ».

Le ministre Algérien des Finances Abderrahmane Benkhalfa a souligné de son côté que la banque maghrébine permettra de « relier au plan structurel » les économies des pays du Maghreb et d’accélérer le processus d’intégration maghrébine ». Il a également estimé que la banque était plus qu’une institution financière en ce sens qu’elle constitue « une passerelle qui renforce, à la faveur d’une volonté politique ferme, les mécanismes de coopération économique maghrébine ».

La BMICE sera notamment  chargée de financer les grands projets d’investissement, de promouvoir les échanges commerciaux inter-maghrébins et de soutenir et favoriser la circulation des biens et capitaux entre les pays de la région. Elle aura également pour objectif de faciliter les moyens de financement du commerce extérieur et de favoriser l’harmonisation des législations bancaires et financières intra-maghrébines.

Elle a été créée par un accord cadre signé en 1991 à Ras Lanouf, en Libye, par les dirigeants de l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et la Libye. Pour autant, son statut n’a été approuvé  qu’en 2006. Le capital social de cette banque maghrébine est de 500 millions de dollars. Le Maghreb représenté un marché de 90 millions de consommateurs. Pour autant, le commerce entre les pays de la région ne représente que 3% des échanges globaux. Selon une étude du FMI, l’intégration économique maghrébine assurerait en moyenne 2 à 3 points de croissance au pays de la région. Par contre, l’absence de relations économiques entre les pays de la région leur coûte 2 points de croissance, selon des économistes maghrébins.