DrĂ´le de situation dans la cantine scolaire du CEM Mohamed-Bounegueb situĂ© dans la commune de Bendaoud, une localitĂ© au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-ArrĂ©ridj. Les Ă©lèves ne mangent en effet qu’une fois tous les deux jours dans ce CEM, ce qui a suscitĂ© la colère des parents.
Un jour pour les garçons et un jour pour les filles, c’est la nouvelle loi instaurĂ©e dans ce CEM situĂ© Ă une soixantaine de kilomètres de la ville de Bordj Bu-ArrĂ©ridj. Cependant les Ă©lèves scolarisĂ©s dans ce CEM, qui viennent de plusieurs villages des environs, sont les seuls Ă en payer le prix.
En effet, ce sont les enfants des villages Oueled Zid, Loubachiche, EL-Hanana, El-Harrach et Laâraf, qui souffrent de faim un jour sur deux. Cette situation dure, selon nos confrères de quotidien LibertĂ©, depuis la rentrĂ©e scolaire. Les parents d’Ă©lèves n’arrivent plus Ă contenir leur indignation et dĂ©noncent « Une exclusion d’une partie de la population ».
Pourquoi un jour sur deux ?
Un des Ă©coliers privĂ©s de cantine s’est exclamĂ© qu’il ne pouvait pas manger aujourd’hui car c’Ă©tait « la journĂ©e des filles », et qu’il devait donc attendre le lendemain car « c’est la journĂ©e des garçons ».  Et comme cela n’Ă©tait pas suffisant, l’Ă©lève ajoute qu’ils ne pouvaient pas rentrer Ă la maison, car ils devaient attendre que le groupe qui Ă©tait dans la cantine finisse de manger.
Pour justifier une telle dĂ©cision, la direction du CEM avance le contexte sanitaire, ce dernier aurait contraint l’Ă©tablissement Ă prendre cette mesure dans le but de diminuer les risques de contaminations dans la cantine scolaire.
Mais les parents d’Ă©lèves sont loin d’ĂŞtre convaincus par cette justification. En effet, l’un d’entre eux confie que faire deux services est largement possible pendant une heure, et que cela permettra de nourrir tous les Ă©lèves. Le parent d’Ă©lève ajoute qu’il suffit de bien dĂ©sinfecter les tables, nettoyer les ustensiles et aĂ©rer les lieux, et que « cela ne demande pas beaucoup de temps ».
300 élèves sont touchés par ce problème. Une plainte a été également portée au niveau des responsables de la wilaya de Bordj-Bouarréridj.