Les Bordjiens ont fêté l’Aïd el-Adha sans eau. Les habitants de nombreux quartiers déclarent que leurs robinets ont cessé de couler depuis quelques jours, mettant à rude épreuve les citoyens en cette journée particulière. La mise à exécution d’un plan de distribution d’eau dans les ménages ne semble pas remédier au problème. “C’est l’Aïd, je dois sacrifier le mouton et j’ai besoin d’eau pour cela”, dira Toufik, un père de famille du quartier Lagraphe.
Et d’ajouter : “La fête de cette année restera dans la mémoire de tous les chefs de famille qui étaient plus préoccupés par la façon de se procurer une citerne d’eau, quitte à la payer au prix fort, que de partager ce moment spécial avec leurs enfants et leurs proches”. En effet, de nombreux citoyens ont été contraints de payer le service des colporteurs d’eau, s’ils arrivaient au moins, à les joindre. “La citerne d’eau est cédée, durant ce jour de l’Aïd, entre 2 000 et 3000 DA”, précise un autre habitant de la cité Dallas. Mais le recours à l’achat de l’eau n’est pas à la portée de tout le monde.
D’autres préfèrent se déplacer avec leurs bidons vers des fontaines à la sortie de la ville. Cette situation qualifiée de déplorable par les citoyens, dure depuis des mois, et ne cesse de provoquer le courroux des habitants, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour régler ce problème récurrent.
