Le célèbre neurochirurgien, Alim Louis Benabid, auteur des travaux ayant permis la mise au point de la technique de stimulation cérébrale profonde (SCP) destinée à traiter la maladie de Parkinson, est fébrilement attendu le samedi 26 novembre à Bordj Bou Arreridj où il donnera une conférence dans la salle de conférences de l’hôtel Benhamadi.
Le médecin est l’invité de l’Association des anciens élèves des lycées Malika Gaïd et Mohamed Kerouani de Sétif (lui-même ayant fréquenté ce lycée) qui se disent fiers d’accueillir, dans sa ville natale, une sommité en neurochirurgie et neurosciences qui va parler devant un parterre de médecins de sa spécialité : le traitement de la maladie de Parkinson.
Le président de l’association Gasmi Toufik se dit enchanté d’avoir réussi à obtenir sa venue en Algérie primo parce qu’il fait partie de ces cadres sortis du lycée Mokrani (ex-Albertini), mais aussi étant donné sa célébrité et malgré un planning de travail très chargé tout en précisant qu’il n’a pas hésité du tout à répondre à l’invitation.
Les axes de recherches actuels du professeur Benabid portent sur la biologie moléculaire des tumeurs cérébrales et la neurophysiologie de la maladie de Parkinson, des thèmes qu’il développera au cours de conférences-débats avec les compétences locales. Cette technique consiste en l’implantation de minuscules électrodes liées à un stimulateur sous la peau du patient éveillé.
Une fréquence autour de 100 hertz de cet espèce de pace maker permet de réduire considérablement les symptômes de la maladie de Parkinson, affirme un de ces confrères le Dr Ounnoughene qui précise qu’une dizaine de maladies peuvent être traitées par cette technique quand ces dernières échappent au traitement médical chimique comme l’épilepsie, l’algie vasculaire de la face, certaines dépressions et les TOC (troubles obsessionnels compulsifs).
Améliorer la vie de plus de 100 000 patients Le spécialiste en neuroscience, qui a été nommé en avril 2016 au prix de la Fondation Lasker pour ses recherches sur la maladie de Parkinson, a été récipiendaire de ce prestigieux prix considéré par la communauté scientifique internationale comme l’équivalent du Nobel suédois.
Il sera, donc, l’invité samedi, de l’Association des anciens élèves des lycées Malika-Gaïd et Mohamed-Kerouani de Sétif qui le recevront à Bordj Bou Arreridj pour une matinée scientifique au cours de laquelle il recevra un hommage à la hauteur de sa réputation et des bienfaits qu’ils apporte aux malades atteints de Parkinson.
Le professeur émérite, né dans la commune de Zemoura dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, a passé son enfance à Sétif où il a fait ses études secondaires au lycée Albertini, aujourd’hui Mohamed-Kerouani, puis poursuivi ses études médicales et sa carrière dans la ville française Grenoble.
Il a achevé ses études de médecine en France en 1970 avant d’obtenir un doctorat en sciences physiques en 1978 qui le mènera tout droit à la tête de l’unité «Neurosciences Précliniques de l’INSERM où il a officié depuis 2007 tout en étant, également, conseiller scientifique et membre de l’Académie des sciences, membre de l’université Joseph-Fourier et du conseil scientifique cyclotron de Lyon et de Caen.
Grâce à ses recherches et sa découverte de la SCP (stimulation cérébrale profonde), il est aujourd’hui possible de procéder à une intervention chirurgicale qui permet de réduire les troubles moteurs d’un malade atteint de Parkinson en implantant des électrodes pour stimuler le cortex cérébral en profondeur.
Les travaux des professeurs De Long et Benabid ont permis d’améliorer la vie de plus de 100 000 patients à travers le monde, explique, à ce propos, la Fondation Lasker qui lui a accordé le prestigieux prix.
Rendre hommage à cet éminent neurochirurgien n’est que justice rendue à cet enfant du pays très attaché à ses origines, qui a eu l’honneur, rappelons-le, au cours de sa brillante carrière d’intervenir sur des malades célèbres, à l’image du boxeur Mohamed Ali, Reagan, Mandela, Chirac, Giscard d’Estaing et plein d’autres personnalités politiques, sportives et artistiques