À 7 kilomètres de l’autoroute Est-Ouest et à 9 kilomètres de la RN5, à mi-chemin entre Bordj Bou-Arréridj et Sétif, est situé l’un des projets les plus importants de la wilaya de Bordj, mais aussi de toute la région des Hauts-Plateaux.
La zone logistique extra-portuaire de la commune de Tixter, à 25 kilomètres à l’ouest de Bordj Bou-Arréridj, a été mise en exploitation, jeudi en présence des autorités locales civiles et militaires. Lors de la cérémonie, le directeur régional des Douanes, Mohamed Dahmane, a précisé que le port sec, le premier du genre dans la région des Hauts-Plateaux, constitue une zone logistique extra-portuaire. Dans une première phase, a-t-il ajouté, cette zone logistique extra-portuaire, qui vient de recevoir un premier convoi composé de 15 containers de marchandises, réceptionnera des convois de marchandises provenant du port de Béjaïa uniquement à travers la voie ferrée dans les meilleurs délais, soulignant que cette structure concrétisée est inscrite dans le cadre du plan stratégique 2016-2019 visant le rapprochement de l’administration des opérateurs économiques et la facilitation des procédures douanières. “Nous encourageons particulièrement le transport par voie ferrée, le moyen le plus sûr qui permettra de désengorger les routes, saturées par endroits, et par conséquent, réduire le nombre de poids lourds.
Donc, il y aura moins d’accidents et moins de pollution”, ajoute notre interlocuteur. En effet, à 7 kilomètres de l’autoroute Est-Ouest et à 9 kilomètres de la RN5, à mi-chemin entre Bordj Bou-Arréridj et Sétif, est situé l’un des projets les plus importants de la wilaya de Bordj, mais aussi de toute la région des Hauts-Plateaux. Un fleuron économique susceptible de générer de la richesse et absorber un maximum de demandeurs d’emploi, selon les responsables du projet. S’étendant sur une superficie de 20 hectares, le projet du port sec de Tixter, révélé depuis une dizaine d’années, est relancé, sur insistance du Premier ministre, lors de sa visite dans la wilaya en janvier 2014, qui ordonné l’extension de l’infrastructure pour permettre la décongestion des enceintes portuaires.
Cette infrastructure, extensible à 55 hectares, comprend trois lots et un branchement particulier à la voie ferrée jouxtant le site. Le premier impact économique sur l’environnement immédiat est, justement, la réhabilitation de la gare ferroviaire, fermée depuis une vingtaine d’années, avec à la clé de nombreux postes d’emploi, selon le directeur régional des Douanes. Le projet de branchement du port sec à la voie ferrée est confié à l’entreprise Infrarails, avec des ramifications de 4,5 km, en sus d’un dédoublement de la voie reliant Tixter à Aïn Taghrout sur 8 km. Selon nos informations, l’Algérie a passé une commande de 30 locomotives au fabricant américain General Motors, dont une partie est destinée au renforcement et à la modernisation de la ligne Béjaïa-Beni Mansour-Bordj-Tixter.
Le site du port sec émerge selon des normes internationales, avec un terminal à containers qui s’étale sur 9,4 ha de béton (le plus grand terminal en Algérie, y compris les ports classiques), 12 poteaux de 45 mètres de haut pour assurer l’éclairage 24h/24 et accueillir des marchandises à toute heure, d’un quartier administratif de 3 blocs : 2 portuaires et 1 des douanes, le tout est relié à un réseau d’évacuation des eaux pluviales de 6,5 km. Le port sec de Tixter servira de dépôt de containers pleins et vides, pour le chargement et le déchargement des wagons et l’entreposage des marchandises homogènes. Le terminal A, avec ses 3 voies de service, pourra accueillir tout type de containers, y compris les frigorifiques. A noter que le site de Tixter avait été prospecté et choisi par Béjaïa Mediterranean Terminal (BMT), un bureau d’études chargé des opérations maritimes.