Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, insiste sur le taux d’intégration national dans le secteur automobile, appelant les constructeurs automobiles engagés en Algérie à respecter leurs engagements.
Lors de son passage à l’émission « Invité de la rédaction » de la radio Chaîne 3, le ministre a prévenu que le gouvernement s’opposera à tout projet qui n’est pas viable et qui ne donne pas de garanties à travers un pacte technologique signé avec le constructeur pour réaliser un taux d’intégration minimum de 40% sur 5 ans.
« Nous surveillons ceux dont les usines sont opérationnelles et si jamais nous constatons que ces opérateurs ont failli à leurs engagements, nous annulerons alors les contrats », a-t-il prévenu. Selon Bouchouareb, le taux d’intégration nationale des voitures Renault dépasse actuellement les 20% et atteindra les 40% à l’horizon 2019.
Quant au géant Sud-Coréen Hyundai, qui vient de démarrer son usine en Algérie, le ministre a affirmé qu’il est sous observation. Si on voit qu’il n’y a pas une amélioration dans le taux d’intégration, le contrat sera rompu.
« Cela est valable pour Volkswagen », a-t-il affirmé en soulignant que le constructeur, dans tous les secteurs et pas seulement dans l’industrie automobile, a intérêt à monter en cadence vers le niveau de 40% du taux d’intégration.
L’hôte de la Radio a ajouté que les facilités fiscales seront tributaires de l’amélioration du taux d’intégration. Concernant l’arrivée de Peugeot, le ministre a répondu que les discussions sont toujours en cours mais que les deux parties ne sont pas encore décidées. « Dès que les positions se rejoindront, nous l’annoncerons. Mais pour l’instant, on n’est pas encore dans ce cas », a-t-il déclaré.
Concernant la croissance des IDE en Algérie, le ministre a assuré que l’investissement est en croissance constante, depuis 2015. Chiffres à l’appui, il a avancé 7 780 projets d’investissements concrétisés pour le seul exercice 2016. Ce chiffre représente en valeur une croissance de 19% et en emplois de 15% comparativement à l’année précédente. « C’est la première fois que l’on note une augmentation de 24% de l’impôt sur les bénéfices des entreprises », s’est-il félicité.
Il a souligné l’encouragement des investissements du secteur privé, en rappelant que la nouvelle loi sur l’investissement a institué une commission de recours en faveur des opérateurs se sentant lésés des avantages que leur confère la loi.
Il a par ailleurs évoqué les deux comités rattachés à son département, et chargés, successivement, de l’amélioration du climat des affaires et du suivi de l’exécution du pacte économique et social.
« Le rôle de ces structures est de cerner toutes les problématiques vécues sur le terrain par les agents économiques, et de faciliter l’acte d’investir en veillant à protéger la production nationale », a-t-il expliqué.