M’barka Boudebouz (maman de Ryad) : «J’ai pleuré de joie en voyant Ryad entrer sur le terrain
C’est avec beaucoup de gentillesse et un cœur grand ouvert que Boudebouz Abdelwahab, père du joueur, s’est livré à notre journal.
Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il affirme que toute la famille a suivi la performance de son fils vendredi contre l’Irlande et se déclare fier de voir Ryad porter les couleurs de son pays d’origine. Il rajoute que le petit Boudebouz va encore mieux faire, avec un peu plus de matchs avec l’EN.
Tout d’abord, on aimerait avoir votre sentiment après la sélection de votre fils Ryad en équipe nationale d’Algérie ?
C’est merveilleux, je suis comblé par cette convocation de Ryad en équipe nationale de mon pays, l’Algérie. Je ressens un sentiment de fierté qui est aussi, comme vous pouvez l’imaginer, partagé par l’ensemble de la famille.
Comment avez-vous réagi après avoir vu Ryad incorporé en seconde période vendredi contre l’Irlande ?
Je ne peux pas vous décrire l’émotion qui régnait à la maison. On s’est tous regroupés pour assister à cet événement. Oui, je le considère comme un événement car, franchement, on attendait ce moment depuis plusieurs années. On est submergés de joie. Je suis très ému. Vous comprendrez.
Oui, on comprend, et là on sent que vous semblez très heureux du choix de votre fils ?
Et comment ne pas l’être ? C’est un rêve qui se réalise. Voir Ryad porter les couleurs de l’Algérie est un moment de bonheur que j’attendais depuis toujours. Dieu merci, cela s’est concrétisé.
Êtes-vous surpris par cette production de votre fils ?
Oui, parce que je ne vous cache pas que je ne m’attendais pas trop à ce qu’il puisse vite intégrer l’équipe. Mais apparemment, ça s’est bien passé pour lui, je suis content. Ryad est quelqu’un qui ne rechigne jamais sur l’effort et qui travaille sans cesse pour avancer, ce qui me pousse à dire qu’il va encore faire mieux
Alors, on n’a encore rien vu apparemment ?
Je ne vais pas aller jusqu’à dire cela, mais croyez-moi qu’il est bien capable de donner plus à la sélection.
Ici à Alger, on est unanimes à le désigner comme le digne remplaçant de Meghni, votre commentaire ?
Je suis heureux qu’il soit comparé à un aussi bon joueur. J’espère de tout cœur qu’il va répondre aux espérances du peuple et de la sélection algérienne.
Il est le plus jeune de la maison, pouvez-vous nous parler un peu de son enfance ?
C’était un jeune garçon tranquille, poli et très obéissant. Il avait une seule obsession, le football. Il suivait ses frères au stade pour les voir jouer, c’est pour ça qu’il est resté attaché à ses frangins.
Et les études, c’était comment pour lui ?
Ça se passait très bien pour lui à l’école. Il était en réussite jusqu’au moment où il a intégré le centre de formation du FC Sochaux. Il a pu suivre les deux avec maintenant un penchant pour le football, son unique passion.
N’était-il pas turbulent ?
Non pas du tout, il était attentif et très agréable. Il ne dérangeait jamais personne. Son dada c’était un ballon de foot, voilà tout.
Vos fils sont unanimes à louer votre mérite dans leur réussite, un commentaire là-dessus ?
Je suis content que mes fils soient fiers de leur papa. Vous savez, j’ai tout le temps été ouvrier, j’ai toujours travaillé dur pour les faire grandir. Pour moi, la première qualité de l’homme, c’est son éducation et c’est pour cela que j’ai tenu à leur transmettre les règles du respect de l’autre. Je leur ai aussi appris à vivre dignement pour réussir dans cette société.
Ce n’était pourtant pas évident dans les quartiers difficiles ?
Oui, c’est cela, il fallait être tout le temps à cheval avec les mômes. Leur maman, aussi, a joué un très grand rôle dans leur éducation. Elle s’occupait d’eux comme il se doit. C’est ainsi que nous avons pu préserver notre solidarité familiale intacte.
Ryad a-t-il commencé à apprendre l’hymne national algérien ?
Ah oui, il commence à répéter (rires) pour bien l’apprendre.
Avez-vous pesé sur son choix pour l’Algérie?
Franchement, j’ai toujours souhaité qu’il joue pour l’Algérie, mais je n’ai jamais exercé sur lui une quelconque pression. C’est son cœur qui a choisi, voilà tout.
Il vous a appelé après le match ?
Oui, il était content et très fier de la réaction du public algérien même si il ne nous a pas caché sa déception après avoir perdu sur un score aussi lourd.
Un dernier mot ?
Je tiens à rassurer les supporters algériens et leur dire que ce résultat de l’Irlande ne doit pas les démoraliser. Ce n’est qu’un match amical qu’il faudra oublier et penser au Mondial.
M’barka Boudebouz (maman de Ryad) :
«J’ai pleuré de joie en voyant Ryad entrer sur le terrain»
Depuis l’annonce de la sélection du jeune milieu de terrain offensif sochalien, Ryad, en équipe nationale algérienne, la famille Boudebouz vit des moments de joie indescriptibles. La maman M’barka, née Bouaïcha, ne cache pas sa joie. Tout comme son mari Abdelwahab, elle savoure cette convocation de son fils et se déclare vivre les meilleurs moments de sa vie. Elle nous décrit dans quel état elle a suivi la production de son fils vendredi contre l’Irlande. «Je suis comblée de joie.
Vous ne pouvez pas imaginer mon bonheur après cette sélection de Ryad en équipe d’Algérie, mon pays et celui de mes parents. Vendredi, j’étais très émue, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Quand j’ai vu Ryad entrer sur le terrain, j’étais dans un autre état. Dieu merci, notre fils a réalisé le rêve de toute la famille. Mes prières et celles de tous ses frères et proches parents vont inch’Allah l’aider à s’illustrer encore en Coupe du monde», nous a-t-elle confié.
Moumen .A