Alors que les bénéficiaires des 601 logements CNEP-AADL de Bouira ne cessent de se battre pour convaincre les responsables à tous les niveaux de revoir le taux d’intérêt qui leur est appliqué dans le cadre des prêts bancaires contractés auprès de la Cnep pour l’acquisition de leurs logements, voilà qu’un autre problème surgit et concerne la société de nettoyage des parties communes.
En effet, selon une correspondance signée par l’association des 601 logements AADL-Cnep de Bouira, et adressée au directeur régional de la Cnep, avec des copies aux différents responsables dont le ministre de l’habitat et de l’urbanisme, les représentants de cette association qui se bat pour les droits des bénéficiaires des 601 logements AADL-Cnep de Bouira, ont essayé récemment, après que la direction régionale de la Cnep banque, dont le siège se trouve à Tizi-Ouzou, eut décidé enfin, après 5 ans de retard, d’installer une entreprise de nettoyage des parties communes, de prendre attache avec le directeur régional de la Cnep.
mais ce dernier, au lieu d’écouter leurs doléances, a proféré, selon eux, des intimidations en leur exigeant le statut et les objectifs de cette association.
Or, selon eux, l’objectif de leur association est clair : à savoir la défense des intérêts des bénéficiaires de ces logements. En premier lieu, que le taux d’intérêt qui leur a été imposé par la Cnep pour les prêts, soit revu à la baisse en le ramenant au même niveau que celui de tous les bénéficiaires des logements AADL à l’échelle nationale, ainsi que pour les autres formules comme le LSP, le LPA, le LPP, le LP et autres formules.
Il faut rappeler, qu’hormis ces bénéficiaires initialement inscrits dans le programme AADL 2001, avant d’être transférés vers la Cnep, dans ce qui était communément appelé à l’époque, le programme Cnep-Immo qui a pris une partie du programme de l’AADL dans le cadre de location-vente, tous les autres programmes ont été gardés tels quels avec les taux d’intérêt bonifiés et supportés par le trésor public.
Or, les bénéficiaires du programme Cnep-Immo qui étaient inscrits initialement dans le programme national de location-vente de l’AADL, se sont vus après l’achèvement des travaux qui ont pris des retards énormes appliquer des taux d’intérêt propres à la Cnep et sans aucune bonification.
Aussi, depuis 2013, les bénéficiaires qui ont contracté des prêts avec des taux d’intérêt normaux auprès de la Cnep sans se rendre compte de ce détail, ne cessaient de se battre pour amener le gouvernement à étudier leur cas et revoir ce taux d’intérêt en appliquant des taux bonifiés propres à tous les bénéficiaires de logements toutes formules confondues.
Outre cette revendication, non encore prise en charge par le gouvernement, les bénéficiaires des 601 logements CNEP-AADL, ont accueilli enfin avec une certaine joie, l’idée d’installation d’une entreprise de nettoyage des parties communes qui prendrait en charge l’extérieur de leur cité, même si le mot cité est trop dire tant les 601 logements de Bouira sont construits le long d’un boulevard sur une centaine de mètres.
Qu’importe ! les bénéficiaires de ces logements et à travers leur association, pensaient régler un petit détail avec les responsables de la CNEP-Immo, propriétaire de ces logements. Ils voulaient savoir comment se faire rembourser les dépenses payées pendant 5 ans dans le cadre des parties communes sans qu’aucune prestation ne soit réalisée. Les bénéficiaires voulaient voir le directeur régional et essayer d’un commun accord de trouver une solution pour le remboursement de ces dépenses payées pendant 5 ans ou, le cas échéant, arrêter de payer ces prestations pendant 5 ans, pendant que l’entreprise de nettoyage assume sa mission.
Rien de tout cela n’a été fait. le directeur régional qui a reçu une délégation composée de 5 représentants de cette association, a, dès le début, exigé d’eux les statuts et les objectifs de leur association. Sur place, et voyant que cette attitude est une sorte d’intimidation, les 5 membres de l’association ont quitté les lieux. Ils appellent ce responsable à ne pas s’aventurer à installer cette entreprise de nettoyage tant qu’une solution à ce problème de dépenses anticipées n’ait pas été trouvée.
D’ailleurs, dans leur correspondance, les membres de l’association qui menacent de recourir à la rue, lancent une sorte d’avertissement à l’endroit du directeur régional de la Cnep-banque. «Nous vous demandons de bien vouloir éviter la provocation des bénéficiaires en essayant d’installer cette entreprise, sans leur consentement, afin d’éviter tout dérapage et dépassement», diront-ils.
Y. Y.