Par Yazid Yahiaoui
Plusieurs dizaines de souscripteurs du programme AADL 1, dont les dossiers ont été déposés entre 2001 et 2002, se sont rassemblés hier matin devant l’antenne de l’agence AADL sise à la cité ouest de la ville de Bouira.
Sur place, les souscripteurs se disent désemparés et désorientés à cause du manque de transparence dans la gestion de ce dossier, surtout concernant leur sort, alors que la majorité d’entre eux ont payé deux tranches déjà. Ils parlent d’un programme de 270 logements AADL qui leur était affecté mais dont le sort reste inconnu.
Les mécontents évoquent certains cas de souscripteurs qui ont voulu opter pour des F4 après que leurs enfants ont grandi mais qui n’ont pas pu le faire, d’autres évoquent des cas de rejet de leurs dossiers pour cause du certificat négatif alors que le bien qu’ils possèdent ne dépasse pas les 100 m², etc., des situations qu’ils imputent en grande partie au directeur de l’agence.
Un directeur qui était sur les lieux a tenu à donner toutes les explications nécessaires concernant ces situations. Ainsi, le directeur de l’antenne AADL de Bouira, Saïd Belkacemi, rejette en bloc ces accusations en commençant d’abord par le chiffre avancé par les protestataires. Il dira, à cet effet, qu’il n’y a pas que 270 dossiers de l’AADL 1 mais beaucoup plus, puisqu’en 2013, lorsque le programme location-vente a été repris, il y avait exactement 1 482 dossiers de l’AADL 1 datant de 2001-2002.
Après reprise des dossiers et leur actualisation, et après réorientation de plus de 400 dossiers recevables vers le programme de la Cnep-Immo, et après filtrage des dossiers qui se comptent parmi les désistements et les exclus pour cause d’orientation de souscripteurs vers d’autres formules, il restait exactement, selon toujours le directeur, 654 qui ont payé une ou deux tranches.
Cependant, même parmi ces 654 tranches, il s’est avéré qu’il y a parmi eux ceux qui sont déclarés positifs, 140 cas exactement, c’est-à-dire ayant figuré dans le fichier national du logement comme ayant, soit un lot de terrain soit un bien quelconque en leur nom.
« Maintenant, tout ce que nous pouvons dire, c’est que chacun dispose de recours et s’il a gain de cause, il aura son logement comme tous les autres. Et parlant de logements de type location-vente, le directeur de l’agence AADL déclare qu’au total, il y a actuellement 6 500 logements en cours de réalisation avec des taux atteignant jusqu’à 85% pour les 1 200 logements AADL situés dans le nouveau pôle urbain de la ville de Bouira.
Des logements qui seront livrés au courant de cette année et dont bénéficieront en priorité lessouscripteurs AADL 1, c’est-à-dire ceux qui ont protesté hier et qui attendent leurs logements depuis au moins 17 ans.
Le directeur dira encore que même ceux qui ont déposé des recours auront leurs logements pour peu qu’ils aient gain de cause auprès de la Direction générale où ils ont introduit des recours.
Cela étant, le directeur a tenu à rassurer les autres souscripteurs en rappelant que la wilaya a bénéficié au titre de l’année 2019 d’un autre quota de logements de type location-vente avec 1 950 logements qui s’ajouteront aux 8 500 actuels qui sont soit lancés avec 6 500 au total, soit en cours de lancement avec 2 000 autres logements.
Enfin, le directeur rappelle que les portes de l’antenne AADL de Bouira sont ouvertes tous les jours de la semaine pour quiconque voudrait des explications concernant ces programmes AADL qui sont dispatchés à travers plusieurs communes de la wilaya.
Y. Y.