BOUIRA – Ils dénoncent les rafles de la Gendarmerie nationale: Les marchands informels ferment la RN5

BOUIRA – Ils dénoncent les rafles de la Gendarmerie nationale: Les marchands informels ferment la RN5

Depuis quelques semaines, les marchands des fruits et légumes installés à proximité du carrefour entre la RN5 et le CW127, à la sortie Est de la ville de Bouira, jouent au chat et à la souris avec les éléments de la brigade de Gendarmerie.

À chaque descente des gendarmes, ces revendeurs fuient pour revenir après le départ des forces de l’ordre. Avant-hier samedi en fin de journée, les gendarmes sont intervenus une fois de plus en une opération éclaire, en saisissant marchandises et papiers des vendeurs.

La réaction de ces derniers ne s’est pas fait attendre. Car juste après, ils ont enflammé la chaussée en usant de pneus et autres objets hétéroclites, ce qui provoqué la fermeture de la RN5. Les mécontents ont justifié leur acte par l’obstination des gendarmes à les chasser de ces lieux. «On cherche à travailler honnêtement et d’ailleurs tous les autres commerçants ambulants activent en toute quiétude sur les autres axes routiers.

Sur la RN18 menant à Aïn Bessem, aucune autorité ne vient les déloger, nous par contre on ne nous laisse pas travailler tranquillement», fulminait un des protestataires devant les automobilistes qui attendaient que la chaussée soit dégagée.

Les éléments de la brigade de gendarmerie ont dû intervenir une fois de plus pour dégager la chaussée alors que les protestataires s’étaient regroupés pour prendre attache avec eux. À signaler que la sortie-Est de la ville de Bouira est devenue depuis plusieurs années l’un des points noirs du commerce informel que la direction du commerce avec les forces de l’ordre ont tenté à maintes reprises d’éradiquer, mais en vain. De même pour la sortie-Ouest menant vers Ain Bessem où la RN18 s’est littéralement transformée en marché à ciel ouvert.

D’ailleurs, auprès de la direction du commerce de la wilaya de Bouira on affirme que ces revendeurs de fruits et légumes ont été invités à maintes reprises à rejoindre le circuit formel en s’installant dans les box des différents marchés du chef-lieu, mais ces derniers ont toujours décliné les offres des autorités. M. Gamri, le directeur du Commerce, avait récemment affirmé qu’il subsistait six points noirs à travers la wilaya de Bouira et qu’il était difficile de les éradiquer car les forces de l’ordre qui interviennent chassent les commerçants qui reviennent aussitôt les gendarmes repartis.

Hafidh Bessaoudi