L’auditorium de l’université Akli Mohand Oulhadj a abrité avant-hier le premier colloque national sur la pratique du sport chez la femme sous le thème principal « La culture de la pratique sportive chez la femme ». Cette manifestation nationale organisée par l’Institut des sciences et techniques des activités physiques et sportives (ISTAPS) a vu la participation d’éminents professeurs dans diverses disciplines ayant trait au sport et des symboles du sport féminin à l’instar de l’ancienne championne de la discipline du judo Salima Souakri. Par contre, la championne olympique Hassiba Boulmerka qui était également invitée, n’a pas pu faire le déplacement pour des raisons de timing, nous a-t-on dit.
S’agissant de Salima Souakri, cette dernière a pu nous donner un aperçu sur la contribution qu’elle peut apporter par sa présence. « Je suis présente à cet évènement pour parler de la promotion de la pratique sportive féminine, sur son avenir qui ne sera que prometteur. Je parlerais entre autres de mon expérience dans le domaine et par là encourager la pratique sportive chez la femme, parce qu’une femme en bonne santé enfante des enfants en bonne santé. Et même au-delà, il s’agit aussi de faire prendre conscience à la femme sur l’importance d’intégrer la pratique sportive dans son programme journalier. Ne serait-ce de consacrer seulement 15 minutes de son temps qui lui permettront de garder son équilibre moral, sa forme, sa jeunesse, sa ligne, et surtout de permettre la sécrétion de ses hormones qui est somme toute indispensable. Vous savez que chez nous la femme est astreinte à une charge de responsabilité assez lourde, comme élever des enfants, travailler, entretenir son foyer, et d’autres tâches. » Notre interlocutrice de par son optimisme spontané croit en un avenir meilleur dans l’évolution et l’essor de la pratique sportive chez la femme, malgré nos réticences émises.
Pour sa part, le docteur Mustapha Amrouche de l’université Alger 3 de Dely Brahim s’exprimera : « J’aurais à intervenir sur le thème qui mettra en avant l’importance de la participation de la femme dans le sport scolaire, en intégrant une vision future. Car, la femme qui est enseignante d’éducation physique et sportive dans le milieu scolaire a un grand rôle à jouer qu’on a tendance à minimiser malheureusement pour des raisons sociologiques, et dire qu’à partir de là la future élite sportive nationale féminine se forme. Nous avons beaucoup d’exemples pour appuyer nos affirmations. En vérité, c’est le sport scolaire qui est le point de départ, voire la base d’une bonne formation féminine dans la pratique sportive. Je crois que cette fois-ci, avec les moyens mis en œuvre par l’Etat, dans le but de relancer le développement du sport scolaire en le dotant de tous les moyens adéquats, nous ne pouvons qu’être optimistes à l’avenir. »
Par ailleurs, d’autres intervenants ont axé leurs allocutions notamment sur « les stéréotypes socioculturels relatifs à la pratique sportive féminine en Algérie », à travers lesquelles ils ont préconisé la mise en œuvre d’une réelle politique en faveur de l’essor du sport féminin, sans distinction d’âge. Tout bien considéré, le sport féminin a de beaux jours devant lui, selon les avis très optimistes des participants à ce premier colloque scientifique national dédié à la culture de la pratique sportive chez la femme.
