Le bureau local du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) dénonce dans une missive adressée au directeur de l’éducation de Bouira des “entraves” aux libertés syndicales, ainsi que des “sanctions injustifiées”, au niveau de certains établissements. En effet, ce syndicat, après avoir observé une “trêve” avec l’administration du secteur de l’éducation à l’échelle locale, reproche au premier responsable de l’éducation de Bouira ses “lenteurs” en matière de règlement des conflits et autres litiges administratifs, ainsi que son “refus prémédité” d’ouvrir les portes du dialogue et, selon eux, pousser la situation vers le pourrissement. Ainsi, ce syndicat indique avoir interpellé le directeur de l’éducation de Bouira à plusieurs reprises verbalement et par écrit, néanmoins et d’après les rédacteurs de cette requête, toutes les portes du dialogue sont restées fermées.
“Plusieurs dossiers sont restés en suspens et notre secteur va de mal en pis. Notre syndicat, impute l’entière responsabilité de cette situation de léthargie au DE et son blocage systématique et son refus d’entamer un dialogue franc et sincère avec nous”, est-il mentionné. Parmi les points qui sont en suspens, selon le Cnapeste de Bouira, on citera entre autres, le règlement des litiges administratifs, la non-application des directives ministérielles, notamment en matière de gestion et organisations des examens et concours, la non-prise en compte des propositions émanant de ce syndicats, etc. “Nous nous sommes tus trop longtemps, avec l’espoir que ce responsable prenne en compte nos propositions et nos revendications. Mais hélas, il n’en était rien. Il persiste et signe dans sa politique de marginalisation et de fuite en avant”, affirme Djamel Benyoucef, coordinateur local du Cnapeste. Interrogé à propos du timing de cette requête, lequel faut-il le rappeler, coïncide avec la venue d’une commission d’enquête ministérielle à Bouira, dans le but d’examiner et vérifier certaines accusations de mauvaise gestion du ce secteur, M. Benyoucef voit une “simple coïncidence et un concours de circonstances”.
En effet, pour lui, son syndicat a alerté le premier magistrat de la wilaya dès le 25 novembre dernier, via une requête intitulée “Sonnette d’alarme” et dans laquelle, précise le coordinateur du Cnapeste à Bouira, il a été fait état de multiples carences. “Nous avons pris les devants depuis pratiquement un mois, mais par éthique et déontologie, nous avions décidé d’accorder un peu plus de temps à ce responsable afin de se ressaisir. Cependant et malheureusement pour notre secteur, il a décidé de nous exclure de l’équation et faire cavalier seul”, s’est-il expliqué.
RAMDANE BOURAHLA