Les souscripteurs du programme AADL 1 de la wilaya de Bouira sont revenus à la charge, hier matin, en organisant un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya.
Les protestataires affirment avoir eu recours à cette action, vu le retard qu’accuse le projet de réalisation de 800 logements, type AADL, dans le nouveau pôle urbain de Bouira, alors que leurs demandes datent toutes des années 2001 et 2002.
«Le nombre des souscripteurs 2001-2002 validés avoisine les 400 personnes dans toute la wilaya. Nous attendons ces logements depuis plus de 16 ans. Malheureusement et contrairement aux autres wilayas, les projets AADL piétinent et les délais sont consommés, alors que le ministre de l’Habitat affirme que le dossier AADL 1 sera clôturé au mois de janvier 2017. On se demande c’est pour quand la fin des travaux à Bouira ?», s’interrogera l’un des protestataires, avant d’assurer que le taux d’avancement des travaux du projet des 800 logements AADL n’est qu’à 10% et la fin des travaux est prévue pour le mois de mars 2018, alors que le délai initial était prévu pour ce mois de décembre.
«Les travaux sont régulièrement à l’arrêt. Les deux entreprises réalisatrices n’ont pas honoré leur engagement de livrer le projet dans un délai de 24 mois. Le directeur de l’AADL de Bouira, qui nous a reçu à maintes reprises, assure qu’il leur a adressé plusieurs mises en demeure, sans pour autant avoir un résultat», ajoutent les protestataires qui soulignent, par ailleurs, qu’ils n’ont toujours pas été convoqués pour le paiement des deuxième et troisième tranches du crédit pour le logement, contrairement à d’autres wilayas.
«Nous ne savons plus à quel saint nous vouer ! Toutes les portes sont fermées devant nous et aucun responsable ne peut nous expliquer les raisons de ces retards pénalisants. Nous nous sommes déplacés à maintes reprises à la direction régionale d’Alger et le DG ne nous a jamais reçus. Aujourd’hui, tous les souscripteurs se retrouvent à la retraite, sans logement et paient la location à prix fort. D’autres, malheureusement, sont décédés sans pour autant avoir leur logement !», ajoute notre interlocuteur.
Pour rappel, le wali de Bouira, M. Mouloud Chérifi, a effectué, le 15 décembre dernier, une visite d’inspection du chantier en question, où il a constaté que le taux d’avancement des travaux ne dépassait pas les 12%. M. Chérifi a exhorté les représentants des deux entreprises réalisatrices de rattraper le retard enregistré. «Vous devez rattraper ce retard. L’AADL piétine à Bouira. Ailleurs, les souscripteurs ont déjà reçu leurs appartements sauf chez nous. Il faut comprendre que les gens souffrent dans l’interminable attente depuis 2001.
Tout le monde est responsable de cette situation, pas uniquement les entreprises. Je ne tolère pas ces retards injustifiés. Ce problème doit être solutionné dans les prochains jours. Désormais, je veillerais personnellement sur ce projet et les délais que vous nous avez annoncés doivent être revus !», a-t-il déclaré.