Bouira: Rassemblement des gardes communaux

Bouira: Rassemblement des gardes communaux

Plusieurs dizaines de gardes communaux se sont rassemblés hier à la cité administrative où se trouve le siège de la délégation de wilaya des gardes communaux pour dénoncer les lenteurs dans la mise en œuvre de la plateforme de revendications et installer un comité de wilaya de suivi.

D’après un représentant des gardes communaux, Amar Azouz, l’idée d’installer un comité de suivi de la plateforme de revendications des gardes communaux est venue après les déclarations du ministre de l’Intérieur qui affirmait que toutes les revendications des gardes communaux sont pratiquement satisfaites, alors qu’il n’en est rien. «Pire, même les anciens représentants sont tombés dans le piège du ministère de l’Intérieur en annonçant des augmentations conséquentes pour les gardes communaux, alors que ces augmentations, qui sont de l’ordre de 4 000 DA, sont insignifiantes», dira Amar Azouz, un des représentants des gardes communaux présents sur place. Aussi et pour plus de transparence, mais également d’efficacité, les gardes communaux se sont entendus pour la création d’un nouveau comité national chargé du suivi de la plateforme de revendications des gardes communaux.

Pour ce faire, des rassemblements au niveau des wilayas pour installer des comités locaux de suivi de la plateforme, sont prévus, avec comme dernière étape, un comité national représentatif et qui sera issu de ces comités de wilayas. Hier, à Bouira, le comité local de suivi de la plateforme de revendications est né et aura pour objectif, toujours selon Azouz Amar, «le suivi des revendications consignées dans la plateforme de revendications, avec comme priorité, la demande insistante pour une retraite à 47 000 dinars au minimum ». «Il est inconcevable qu’un militaire rappelé pour une période d’une année, durant la décennie noire, ait une pension mensuelle de 41 000 DA, alors que le garde communal qui était le premier à prendre les armes contre les terroristes et qui a été mobilisé pendant une dizaine voire une quinzaine d’années, sorte avec une retraite de 24 000 DA, ou une pension d’invalide pour ceux d’entre nous qui ont été amputés d’un membre inférieur ou les deux à la fois, ait une pension de 4 000 DA», dira Amar Azouz qui évoque aussi, les radiés injustement dont le problème n’est toujours pas réglé, certains cas sociaux qui courent derrière un logement depuis une quinzaine d’années, alors que le ministre de l’Intérieur parlait d’un problème réglé, etc.

D’ailleurs, ici, un témoin présent sur place nous interpelle. «Je suis amputé d’une jambe alors que je participais à une opération antiterroriste, dans l’explosion d’une bombe, le 11 septembre 2013. Depuis, aucun centime ne m’a été versé. Le secteur militaire de Bouira me chasse à chaque fois que je me présente pour revendiquer mes droits. Au niveau de la délégation des gardes communaux, on me dit que c’est un problème qui relève de l’ANP», nous dira Ganaâz Rabah. Autant de problèmes jamais réglés et auxquels font face des milliers de gardes communaux qui ont décidé dernièrement, loin des anciennes organisations des gardes communaux, d’installer de nouveaux comités de suivi de la plateforme de revendications.

Y. Y.