Lors du Conseil des ministres, tenu mercredi dernier, il a été approuvé une liste de sites agricoles déclassés pour abriter onze nouvelles zones industrielles. Parmi ces zones, on trouve Dirah, dans la wilaya de Bouira, localité longtemps qualifiée de méga zone industrielle par les différents walis qui ont eu en charge ce dossier. La zone de Dirah, selon le site de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), s’étend sur 795 hectares, 16 ares et 23 centiares. Jouissant d’une situation géographique stratégique, à 45 km de la gare ferroviaire de Bouira, 17 km de la gare routière de Sour El Ghozlane, 140 km de l’aéroport d’Alger, 160 km de l’aéroport de Béjaïa, à proximité de la RN8, cette zone ainsi décrite par l’ANIREF se trouve également à proximité du champ pétrolier d’Oued Guetrini. Hasard du calendrier, au moment même où se tenait ce Conseil des ministres, le docteur Hamid Chachoua, vice-président de l’APW de Bouira en compagnie d’autres élus siégeant à l’APW était sur place pour justement constater des potentialités d’investissement dans cette zone. Zone qui actuellement ressemble à un immense terrain vague. Pour M. Chachoua, il est impératif de ne pas commettre la même erreur de l’extension de la zone industrielle d’Oued El Berdi où de nombreux investisseurs se trouvent dans le désarroi à cause d’absence d’aménagement ainsi que de raccordement au gaz et au réseau électrique. De l’aveu même du wali actuel, M. Limani Mustapha, l’extension de la zone industrielle de Sidi Khaled est un échec. La zone d’Oued El Berdi a été créée dans les années 1980 en bénéficiant de plusieurs opérations de viabilisation, dont la dernière pour un montant de 42 milliards. Cependant, vu l’opposition des expropriés, il y a eu l’arrêt de l’opération, et la tutelle a résilié son contrat avec l’entreprise chargée de la réalisation des travaux de viabilisation en attendant la levée des oppositions soulevées. Après une procédure judiciaire plutôt longue et laborieuse, l’opération de viabilisation a pu être réactivée. Un bureau d’étude a été choisi pour préparer le cahier des charges pour les besoins de cette zone et une entreprise désignée pour débuter les travaux de réalisation. Pour la nouvelle zone, l’extension de la zone d’Oued El Berdi qui entre dans les 50 parcs industriels au niveau national, des permis de lotir pour 189 hectares ont été délivrés, mais jusque là, on ne peut pas dire que l’industrialisation est au rendez-vous dans cette zone dont plusieurs lots sont dépourvus d’électricité et de gaz. D’après les statistiques fournies par l’ancienne directrice de l’industrie de Bouira, cette extension abrite 25 investisseurs, et ces derniers attendent avec impatience que les pouvoirs publics règlent le problème d’aménagement qui les pénalise depuis de nombreuses années.
Hafidh Bessaoudi