Dans un communiqué remis hier à notre rédaction, quatre organisations estudiantines de l’université M’hamed-Bouguera de Boumerdès demandent une commission d’enquête sur “les agressions dont étaient victimes plusieurs étudiants de la résidence Ziani-Lounès”.
Le document de trois pages fait part de “pressions et d’intimidations qu’auraient subies les filles de la résidence Ziani de la part de certains agents de sécurité de la résidence”, comme il dénonce la mise en place d’un grillage barbelé et la transformation des résidences de l’ex-INH et de l’ex-Inil en “camps d’internement”.
Le communiqué dénonce aussi les conditions lamentables dans lesquelles vivent les étudiantes et les étudiants dans les deux résidences.
“Les chambres ne disposent pas de chauffage et les perturbations dans l’alimentation électrique sont monnaie courante”, affirment les étudiants dans leur plate-forme de revendications, qui énumère de nombreuses autres préoccupations.
Sur le plan pédagogique, les étudiants évoquent un certain nombre de problèmes comme “la nécessité de tenir compte des crédits cumulés pour permettre à l’étudiant de poursuivre ses études”, et de faire face au taux d’échec qui menace la scolarité des étudiants.
Ces derniers évoquent plusieurs autres points liés à la pédagogie, parmi lesquels “l’absence de transparence dans l’information et l’affichage insuffisant des résultats des examens”.
Par ailleurs, les étudiants demandent toujours l’annulation de la décision de suspension de la mixité à la résidence Ziani, prise par la direction des oeuvres universitaires de Boumerdès.
Pour rappel, il y a près de quatre jours, de violents affrontements ont eu lieu à la résidence Ziani, ex-Inil, ayant fait plus de 30 blessés entre étudiants et agents de sécurité.
La direction de la résidence universitaire a affirmé que ce sont les étudiants qui ont voulu pénétrer de force dans la résidence et qu’une plainte a été déposée par l’administration contre un groupe d’une vingtaine d’étudiants pour coups et blessures.
M. T.