Les partis politiques et les candidats libres, en lice pour les prochaines élections locales, vivent des luttes intestines dans la confection des listes électorales. Les candidats et les militants s’agitent et usent de tous les procédés pour décrocher la meilleure place sur la liste.
Cette première bataille est primordiale avant d’aller rétablir le contact avec leurs concitoyens. A cause des résultats négatifs des précédentes assemblées, les citoyens sont réticents et méfiants et ne semblent pas trop emballés pour ces élections.
Pour cette échéance, la fièvre électorale est perceptible au niveau des partis politiques, ou des tiraillements et des luttes intestines y sont signalés. Ces luttes n’épargnent aucune formation politique où les clans se disputent les places. « Ce sont généralement les vieux dinosaures qui ne veulent pas céder en résistant à tout changement », résume un ancien militant démocratique, en commentant la situation politique actuelle particulièrement à chaque occasion électorale. L’ex-parti unique en est la parfaite illustration. Des ex-sénateurs et députés ne veulent pas lâcher et font tout pour s’imposer sur la liste APW et même APC dont l’objectif n’est autre que de rester au pouvoir, ajoutera le même militant. Présent dans les 32 communes que compte la wilaya, le FLN est confronté à des contestations concernant les listes.
Plus de deux listes sont établies pour une seule APC, d’où la menace quant à la non-participation à ces élections comme en 2012 au niveau de la commune de Naciria, où la liste a été annulée à la dernière minute à cause de la guéguerre interne. Selon une source de l’ex parti unique, seulement une dizaine de listes ont été confectionnées sur les 32 APC. Le même scénario est signalé au sein du vieux parti d’opposition le FFS, où les anciens font tout pour rester aux commandes tant au niveau de l’APW qu’à celui des APC. L’élu APW Khaled Mokrani, toujours présent sur la liste APW, use de tous les moyens pour conduire la liste APW en dépit d’une contestation grandissante de militants. Sûr de lui, ce dernier est soutenu par pas moins de 16 sections du parti qui ont signé une pétition en sa faveur, commentait un ancien militant du parti, qui exclut tout changement dans cette formation politique, gangrenée par les magouilles et le clientélisme et ne déroge pas à la règle de fonctionnement du parti unique. Faute de candidats nouveaux et compétents, les mêmes élus de l’Assemblée précédente y sont reconduits, indique-t-on. Tout en signalant que l’ex-député Belkacem Benameur présiderait la liste APC, lequel a occupé le poste de président d’APC pendant plus de deux mandats avant d’introniser un proche au même poste.
« En dépit d’une embellie financière durant les trois mandats cités, le cadre de vie des citoyens n’a connu aucune amélioration » s’inquiète un autre militant. Le RND d’Ahmed Ouyahia enregistre également des mécontentements, tant en ce qui concerne la liste APW que celle des APC. Des ex-députés et sénateurs s’imposent pour prendre les commandes de l’APW et cela dans la perspective de revenir au poste de sénateur. La lutte est âpre au niveau des APC et le recours à des candidats étrangers au parti n’est pas fait pour arranger les choses.
La colère est palpable auprès de nombreux militants qui s’y opposent car le critère de compétence tant revendiqué est loin d’être respecté, dénonce-t-on. Les candidats libres et les autres partis vont également à la besogne pour confectionner leurs listes électorales, dont la majorité des postulants sont soumis à la tracasserie administrative et à la collecte de signatures pour pouvoir participer à ces joutes électorales qui s’annoncent difficiles. Malgré tout, des listes de candidatures seront présentées par les partis politiques et les indépendants avant d’entamer l’étape la plus difficile qui consiste à convaincre les citoyens d’aller voter et faire le bon choix.