En cette journée du 21 mai 2021, les Algériens se remémorent l’une des pires catastrophes naturelles ayant frappé le pays et rendent hommage aux milliers de victimes de cette funèbre soirée.
Il y a 18 ans jour pour jour, un séisme d’une rare intensité a frappé de plein fouet la ville de Boumerdes. Le choc avait une magnitude de 6,8. Cette catastrophe a provoqué la mort d’environ 2 266 personnes, en plus d’engendrer 10 261 blessées. Les rapports indiquent que plus de 1 243 bâtiments ont été complètement ou partiellement détruits créant plus de 200 000 sans-abris.
Ce 18 ᵉ anniversaire laisse un souvenir douloureux et amer qui n’a jamais quitté les esprits de ceux qui ont vécu ce mercredi noir du 21 mai 2003, alors que d’autres souffrent encore du traumatisme causé par le tremblement de terre qui a détruit des centaines de milliers de foyers et à force les familles à vivre dans la précarité ce qui est encore le cas pour certains.
Les sinistrés ont été relogés dans des chalets de fortune
À l’avènement de ce dix-huitième anniversaire, l’état a rebâti la majorité des constructions détruites, à l’exception de certains bâtiments préfabriqués. À l’époque, tous les sinistrés ont été pris en charge, grâce à la mise en œuvre d’un programme de logement d’urgence. Les résidents de ces chalets revendiquent depuis maintenant presque 20 ans, leur droit à un logement décent.
La direction du logement de Boumerdès a déclaré que des chalets avaient été mis en place afin d’accueillir temporairement les victimes du séisme. D’après les données fournies par ces derniers 4 035 chalets sont actuellement occupées, mais seront définitivement évacuées à la fin des travaux des 9166 logements sociaux qui sont censés devenir accessible cette année d’ailleurs, 59 des 9166 logements ont été attribués depuis le premier janvier 2021.
Suite à l’écroulement de milliers d’édifices, laissant aux habitants une vision apocalyptique de ce qui était, fut un an des foyers joyeux et pleins de vie, les règles de construction et d’urbanisme ont subi d’importants changements et modifications. En effet, depuis 2010, le pays a enregistré l’adoption et la révision de cinq versions de règles parasismiques (RPA).