Boumerdès/Faculté des hydrocarbures et de la chimie : Les étudiants ne décolèrent pas, certains entament une grève de la faim

Boumerdès/Faculté des hydrocarbures et de la chimie : Les étudiants ne décolèrent pas, certains entament une grève de la faim

Les étudiants de la faculté des hydrocarbures et de chimie de l’université M’Hamed-Bougarra de Boumerdès ne décolèrent pas. Ils sont revenus, jeudi, à la charge en organisant une deuxième marche de protestation après celle effectuée lundi dernier.

Tous les étudiants de la faculté, qui compte plus de 1 800 étudiants, ont pris part à la marche à partir du rectorat jusqu’à la Direction de la recherche et du développement de Sonatrach (CRD). Les protestataires ont dénoncé la discrimination en matière de recrutement tout en exigeant le droit à un emploi. La marche s’est déroulée dans le calme et s’est terminée par un sit-in devant la direction du CRD durant près d’une heure où les étudiants ont réitéré leurs revendications.

Exacerbés par le silence de la tutelle, les protestataires sont déterminés à maintenir la pression en usant d’autres formes de protestation pour faire aboutir leur principale revendication relative à la garantie d’un emploi. Ils exigent la signature d’une convention entre leur faculté et les entreprises pétrolières à même de leur garantir un emploi après l’obtention de leurs diplômes. Dans cette optique, une dizaine d’étudiants ont entamé une grève de la faim depuis mercredi.

Ils avaient passé la nuit à la belle étoile devant l’Institut algérien du pétrole (IAP). Installés sous des tentes de fortune, ils ont campé 24 heures avant de se déplacer vers la cité universitaire Boualem-Bouiri pour poursuivre leur action de grève de la faim. « L’exigence de la carte bleue, délivrée par l’Anem d’Ouargla, et une résidence dans les wilayas du Sud pour être recruté sont des conditions qui nous excluent et favorisent les étudiants de la faculté des hydrocarbures de Ouargla », dénoncent-ils.

La tutelle doit intervenir pour réviser les conditions de recrutement dans les wilayas du Sud, il vaut mieux fermer notre faculté qui forme une moyenne de 400 diplômés par an dans 15 spécialités, d’où la note de 15/20 exigée au bac. Les grévistes se disent déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leur principale revendication relative à la garantie d’un emploi après l’obtention de leurs diplômes, comme cela se faisait auparavant.

Les manifestants réclament le renouvellement de la convention de recrutement signée entre l’ex-INH et le ministère de l’Energie, gelée en 1998 pour des raisons inconnues. L’intervention du recteur, qui a pris attache avec les étudiants, n’a pas convaincu ces derniers qui exigent des solutions concrètes à leurs revendications qui relèvent de la tutelle, exigent-ils.