Le moudjahid Lakhdar Bouragaâ a dénoncé le fait que son nom soit figuré sur la liste des moudjahidine ayant réclamé le départ de l’actuel secrétaire général du FLN, Amar Saadani, qu’il qualifie d’ «immoral» ajoutant qu’il n’a pas de problème avec ce dernier et qu’il ne s’est jamais mêlé des affaires des partis politiques.
Dans une déclaration mercredi à Echorouk, le commandant Bouragaâ s’est dit étonné de voir sa photo associée à celles d’un groupe de ses compagnons d’armes ayant sollicité le président Bouteflika d’évincer Amar Saadani de la tête du secrétariat général du vieux parti et du silence observé par ces derniers lesquels devraient, selon lui, éclairer l’opinion publique, ajoutant que personne ne l’a tenu informé sur le sujet bien qu’il aie eu quelques échos de ce qui se préparait dans ce sens.
S’agissant de son avis vis-à-vis du contenu de la lettre, le commandant de la Wilaya VI historique a dit qu’il n’avait pas de problème ni avec les personnes ni avec les partis politiques en général, ni avec Saadani ni avec d’autres, soulignant qu’ « il s’est milité depuis des décennies pour l’instauration d’un système politique qui repose sur la légitimité populaire et qu’il ne s’est jamais mêlé des conflits des personnes et des appareils».
Par ailleurs, Bouragaâ a soutenu que l’argent avait gangréné la vie politique du pays et que le phénomène ne concernait pas une personne ou un parti bien précis, ajoutant nier l’intention du groupe des (14 moudjahidine).
« Le chômage politique conduit à la faillite», soutient-il, en estimant que « ceux-ci cherchent à créer un show politique».
« Si j’avais rédigé une lettre, elle porterait sur la situation générale et elle serait destinée directement au premier magistrat du pays et publiée dans la presse», a-t-il indiqué tout en insistant sur le fait que « la situation du pays est très dangereuse du fait du pourrissement politique et économique a atteint son paroxysme» au point qu’elle devienne nsupportable ce qui, d’après lui, « exige du président de la République de rassurer les Algériens quant à leur avenir obscur voire incertain».
Notre interlocuteur a souligné aussi que les conflits et la division des partis pro-pouvoir à la veille des élections législatives de 2017 renseignent de la dangerosité de la situation d’où il appartient à l’élite gouvernante et à la classe politique de sécuriser le pays. « Si vous êtes incapables de sauver le pays, annoncez un appel d’offres international», leur lance-t-il estimant que le maintien du statu quo ouvre grand la porte à l’intervention française et américaine parce que les forces néocoloniales guettent toujours l’Algérie qui est en tête, selon lui, des pays ciblés.