Suite aux mouvements de protestation des étudiants en sciences médicales qui ont débuté à la mi-octobre dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé une série de nouvelles mesures visant à améliorer leurs conditions d’études et de travail.
Ces décisions, fruits de plusieurs réunions entre le ministère, les représentants étudiants, les doyens de facultés et les partenaires sociaux, ont été officialisées dans une circulaire adressée aux recteurs des universités.
La bourse revue à la hausse à partir de 2025
En conséquence, le ministère a décidé de mettre en œuvre plusieurs mesures, dont l’augmentation des bourses à partir de 2025. Ces bourses seront attribuées selon trois niveaux.
Parallèlement, un projet de décret concernant les stages en milieu professionnel pour les étudiants internes a été déposé auprès des services de la secrétaire générale du gouvernement. Ce décret prévoit une période de stage de 11 mois / an, avec une indemnité journalière de 500 DA, portée à 1 000 DA en cas de garde et à 2 200 DA si le lieu de stage est situé à plus de 50 km du domicile de l’étudiant.
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De plus, il prévoit des indemnités pour les stages en milieu professionnel des étudiants en stage clinique, dont le nombre de jours sera déterminé par la commission pédagogique nationale, conformément aux dispositions du décret exécutif n° 13-306 du 31 août 2013 modifié.
Il convient de noter que la demande d’augmentation et de révision des bourses était l’une des revendications formulées par les représentants des étudiants lors de leur rencontre avec le ministère.
Plus de postes pour les diplômés et évaluation des annexes des facultés de médecine
Dans le même contexte, la même correspondance a révélé que le ministère de la Santé a pris la décision d’augmenter considérablement le nombre de postes destinés au recrutement des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes au niveau des structures de santé publique à partir de 2025.
Cela permettra d’absorber la demande d’emploi des diplômés en sciences médicales qui ne disposent pas d’emplois permanents, car il s’agissait d’une demande essentielle des étudiants protestataires qui avaient brandi des slogans pour exiger l’emploi et dénoncer le spectre du chômage parmi les diplômés en sciences médicales.
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En ce qui concerne la demande de réduction du nombre d’étudiants inscrits en sciences médicales chaque année, le ministère a confirmé que le nombre de nouveaux étudiants qui s’inscriront en sciences médicales pour l’année universitaire prochaine sera soumis aux capacités de chaque faculté, y compris ses annexes, en termes de capacité d’accueil et de capacité d’encadrement, qui seront déterminées par chaque doyen et directeur d’université.
Conditions d’accès aux études médicales spécialisées
Enfin, le ministère a précisé les conditions d’accès aux études médicales spécialisées, en particulier en ce qui concerne les délais de renonciation à un poste et les critères de sélection.
Ces annonces marquent une avancée significative dans la résolution des revendications des étudiants en sciences médicales, qui avaient mené des actions de protestation pour dénoncer leurs conditions de vie et d’étude, ainsi que les difficultés d’insertion professionnelle.
Il reste désormais à mettre en œuvre ces mesures et à en évaluer les résultats dans les prochains mois.