Dans une allocution sur la thématique du climat et du développement, à l’occasion du sommet Afrique-France, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré, hier, que l’Afrique est « pleinement engagée » dans la lutte contre les changements climatiques et se conforme aux principes fondamentaux de la convention-cadre des Nations unies à ce sujet.
Le président de la République rappelle aussi que l’Afrique « attend de ses partenaires la prompte consécration des engagements financiers additionnels à l’aide publique au développement tels qu’énoncés dans l’accord de Copenhague, à savoir 30 milliards de dollars pour la période 2010-2012 et travailler à atteindre 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020, pour financer la réduction des émissions à effet de serre et l’adaptation aux changements climatiques ».
Le chef de l’Etat, qui a émis le souhait de voir la communauté internationale parvenir à des « résultats positifs » lors de la 16e conférence des Etats parties qui se tiendra à Cancun, à la fin de l’année 2010, a souligné que l’Afrique « espère légitimement que des engagements chiffrés de réduction des gaz à effet de serre soient pris par les pays industrialisés conformément à leurs responsabilités historiques ».
Le président Bouteflika a indiqué qu’il est « indispensable » de poursuivre et d’intensifier le processus de négociations sur les changements climatiques, estimant que cette approche est « susceptible d’assurer des résultats crédibles de nature à s’inscrire dans une perspective de large adhésion et de durabilité ».
« Nous souhaitons que dans cet esprit de dialogue et de concertation l’Union européenne accepte de reconsidérer sa décision sur l’imposition d’une taxe carbone aux compagnies aériennes des pays africains et en développement qui assurent des liaisons avec les pays européens », a-t-il proposé, faisant admettre que l’imposition de taxes constitue « la formule idoine pour contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et financer dans le même temps la lutte contre les changements climatiques ».
Le chef de l »état estime, par ailleurs, qu’il est « convaincu » que le renforcement du multilatéralisme est un « facteur de cohésion et une garantie d’efficacité du traitement des questions environnementales, tant l’imbrication de la dégradation de l’environnement, de l’utilisation des ressources naturelles, de la pollution, de la lutte contre la pauvreté et la protection de la santé requiert une approche intégrée et globale ».
Fawzi K./Agence