Après le remaniement, voilà le remaniement ou l’ajustement ! Dans la presse, on appellerait cela un « rectif » ou rectificatif » qui intervient quatre jours après la publication jeudi dernier du communiqué de la présidence de la république sur le remaniement partiel du gouvernement.
Le communiqué de « rectif est bref. Il élève Ramtane Lamamra au rang de ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Il précise à la baisse les attributions d’Abdelkader Messahel qui devient ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de Ligue Arabe.
Dans le communiqué de jeudi, Abdelkader Messahel, avait la charge de la « Coopération internationale » qui revient dans le domaine de Lamamra.
Le communiqué présidentiel est laconique et il ne donne pas d’explication à cette « rectification » mais des analystes s’étaient étonnés ces derniers jours de voir Messahel prendre la charge de la « coopération internationale » avec qualité de ministre, ce qui crée un bicéphalisme à la tête de la diplomatie algérienne.
Le journal El Watan en a fait un sujet de « une » en parlant d’une « diplomatie à deux têtes ». Un « chamboulement » aussi « injustifiée qu’inexpliquée qui touche un département aussi stratégique que celui des Affaires étrangères » a souligné le journal en évoquant la « promotion » d’Abdelkader Messahel.
Yousfi repêché
Le journal relevait aussi que le courant ne « passait pas » entre Lamamra et Messahel, les deux hommes ayant des « profils antinomiques que tout oppose ». « Usant de sa proximité avec la Présidence, Messahel ne s’en remettait jamais à son ministre. Ses rapports et ses notes sont directement envoyés à la Présidence » notait le journal.
L’article, au demeurant très élogieux pour Ramtane Lamamra, semble avoir fait « mouche », la présidence de la république opère ainsi un « rectif » qui le rétablit pleinement dans le statut de patron de la diplomatie algérienne.
La présidence de la république a fait un autre « rectif » en nommant Youcef Yousfi, « ministre, conseiller auprès du président de la République, chargé des questions de l’énergie ». C’est le « retour », le « repêchage » de « l’homme de schiste » qui avait été « effacé » lors du remaniement du jeudi dernier et remplacé par Salah Khebri. Un message que le changement à la tête du ministère de l’énergie ne signifie pas un changement de politique.