Paru en février 2020 aux Éditions Rocher, le livre du journaliste Farid Alilat, retraçant la vie de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, vient de se distinguer en France. Il obtient un prix consacré à la littérature française.
« Bouteflika, l’histoire secrète » a, en effet, obtenu le Prix Paul Bouteiller 2021 de l’Académie des sciences d’outre-mer. Ce prix de l’Académie des sciences d’outre-mer est un prix littéraire français créé en 2011 sous l’impulsion de l’Académie des sciences d’outre-mer.
Le Prix Paul Bouteiller est attribué annuellement à une œuvre littéraire traitant de l’histoire et l’évolution récente d’un département ou territoire d’outre-mer français. Il concerne également plusieurs autres pays dont l’Algérie, le Sénégal, le Congo-Brazzaville, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine, le Cameroun, le Djibouti, le Comores, Vanuatu…
Cette année, ce prix littéraire vient d’être discerné au livre biographique de l’ancien président algérien décédé le 17 septembre 2021. Le récit du journaliste algérien Farid Alilat retrace, non seulement la vie de Bouteflika, mais il est aussi accompagné d’étapes de l’évolution du pays.
Il s’agit du résultat de deux années d’enquêtes et de reportages dans les secrets du pouvoir. Le livre se base également sur des dizaines d’entretiens menés avec de hauts responsables politiques et militaires, des diplomates ou des intimes de l’ancien président, qui ont choisi de garder l’anonymat.
La vie de Bouteflika est « un roman à rebondissements »
Ainsi, de 1999 à 2019, le livre retrace 20 ans de règne qui ont pris fin suite au fabuleux soulèvement populaire de février 2019. « Présenté comme le sauveur d’une Algérie meurtrie par la guerre civile qui a fait près de 100 000 morts, il est contraint d’abdiquer à l’issue d’une révolution pacifique qui a drainé chaque vendredi des millions d’Algériens dans les rues », peut-on lire dans la présentation du livre.
Le journaliste n’a pas manqué de rappeler que Bouteflika « voulait mourir président, avoir des funérailles nationales et entrer dans la postérité ». Mais, « il finit dans sa résidence de Zéralda, seul avec sa sœur Zhor qui l’a toujours veillé, mais sans son frère cadet Saïd, jeté en prison en mai 2019 pour complot contre l’armée et l’État ».
Ce fruit d’une longue enquête menée entre Alger, Oujda, Paris et Genève, retrace donc la vie du président déchu « de son enfance au Maroc jusqu’à sa chute brutale », une vie décrite par l’auteur comme « un roman à rebondissements ».
Farid Alilat est un journaliste algérien âgé de 55 ans. Il exerce au sein du média Jeune Afrique depuis octobre 2004. Licencié en lettres anglaises de l’Université d’Alger, il a enseigné la civilisation américaine au sein du même établissement, ainsi qu’à Bejaïa. Il s’est lancé dans le journalisme en mars 1991.