La modernisation et le développement est désormais l’une des plus importantes priorités de l’Algérie.
C’est ce que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a clairement expliqué lors d’une réunion d’évaluation, tenue lundi, consacrée au secteur des transports.
Dans ce sens, le premier magistrat du pays a instruit le ministre des Transports, Amar Tou, de veiller «à la conduite des programmes nationaux de développement ferroviaire, à amener les entreprises de réalisation ou fournisseurs d’équipements, à s’engager dans des investissements et des partenariats, pour la formation des compétences, le développement de l’outil local de réalisation et d’entretien, ainsi que la production, le montage et la réparation des équipements roulants, qu’il s’agisse du chemin de fer, du métro ou des tramways notamment».
Par ailleurs, «l’élargissement du réseau ferroviaire, qui nécessite un investissement lourd, devra essentiellement s’intégrer en permanence avec le schéma directeur d’aménagement du territoire, tenir compte de sa complémentarité avec le réseaux routier et se projeter enfin sur le moyen terme pour s’adapter aux capacités financières du pays», a ajouté Abdelaziz Bouteflika qui a recommandé avec beaucoup d’insistance «la persévérance dans l’effort de prise en charge des préoccupations des citoyens dans leur quotidien en matière de déplacements, en veillant à l’amélioration des conditions de sécurité, de confort et de gain de temps».
Cependant, il n’omettra pas de souligner que «le développement de moyens de transport au profit des populations devra s’inscrire dans une vision cohérente et une organisation à la mesure des besoins exprimés par les citoyens en vue d’éliminer les disparités existantes».
Pour ce faire, durant les cinq prochaines années, de nombreux projets en cours de réalisation seront réceptionnés.
Ce qui devra contribuer à moderniser le transport ferroviaire. Et parmi ces projets, ô combien importants pour le pays, on peut citer la construction de nouvelles voies, dont certains tronçons sont au stade des études ou en chantier.
Ces nouvelles voies comprendront le parachèvement de la rocade des Hauts-Plateaux, et s’étendront également à travers 18 autres wilayas, notamment au sud du pays.
La finalisation du dédoublement et de l’électrification de la rocade ferroviaire au nord du pays, avec l’augmentation de la vitesse de circulation, ainsi que la multiplication des liaisons rapides par autorail sont également au programme.
En parallèle, les capacités du transport ferroviaire seront renforcées à la fois en moyens de réalisation, à travers la création d’un groupe industriel réunissant les entreprises publiques de travaux dans le domaine, mais aussi en moyens de transport grâce à la modernisation de la gestion et des capacités de la Société nationale de transports ferroviaires (SNTF).
S’agissant du tramway d’Alger, il est à signaler que la ligne Oued Kniss-Bordj El Kiffan sera réceptionnée en 2010, alors que son prolongement jusqu’à Dergana sera livré en 2011.
D’autre part, les chantiers des tramways d’Oran et de Constantine seront réceptionnés en 2011. En même temps, les études d’extension du tramway d’Oran et de Constantine sont en voie de lancement.
En même temps, il est prévu prochainement le lancement des études pour la réalisation des tramways d’Annaba, de Sétif, de Sidi Bel Abbès, de Ouargla, de Batna et de Mostaganem.
Rappelons enfin que de nombreuses réalisations ont été accomplies dans le secteur ferroviaire durant ces dernières années, à l’instar de la mise en service de 17 autorails et de 42 rames automotrices ainsi que la réalisation de pas moins 1 100 kilomètres de voies ferrées.
Il reste tout de même à signaler que la qualité des services proposés par la SNTF est loin de satisfaire les usagers.
De nombreux problèmes de gestion émaillent encore cette entreprise. Finalement, c’est le pauvre citoyen qui paie les pots cassés.
C’est à cette réalité amère qu’il faut remédier pour faire sortir le transport ferroviaire de l’ornière…
Abderrahmane Semmar