Rien ne va plus entre le militant et ex-détenu d’opinion Karim Tabbou et le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari. Ce dernier compte, en effet, déposer plainte contre le militant.
L’histoire remonte à hier lundi, lors de l’enterrement du doyen des défenseurs des droits de l’homme Me Ali Yahia Abdenour, décédé avant-hier dimanche. Voulant alors rendre un ultime hommage à l’avocat en se rendant à son enterrement, Bouzid Lazhari s’est retrouvé face à l’hystérie de Tabbou lui demandant de quitter les lieux.
Filmée par des présents, la scène a vite fait le tour de la toile, suscitant de vives réactions, entre ceux qui ont salué le geste du militant et ceux qui ont dénoncé le non-respect du défunt, notamment si l’on considère ses positions étant vivant. Devant une telle situation, Bouzid Lazhari s’est contenté de rejoindre son véhicule et partir sous les cris de la foule présente.
« Je porte plainte contre Tabbou et ceux qui sont avec lui »
L’histoire ne s’arrête pas là. Aujourd’hui mardi, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari a annoncé, dans un entretien accordé au journal El Hiwar, son intention porter plainte contre Karim Tabbou suite à l’incident de l’enterrement d’Ali Yahia Abdenour.
« En tant qu’avocat agréé auprès de la Cour suprême, enseignant de droit pendant 40 ans et expert en droit de l’homme … je suis convaincu qu’il y a une volonté politique auprès des hautes autorités de l’État pour l’édification d’un État de droits de l’homme », a-t-il déclaré.
« Lorsque je constate qu’il y a une atteinte à mes droits et mes libertés, je fais recourt à la justice. J’ai déposé une plainte officielle contre Tabbou et ceux qui ont été avec lui pour les insultes qu’ils ont proférées contre moi », a ajouté Bouzid Lazhari dans un extrait de l’interview publié sur Facebook.