Boycottée par le RCD et dénoncée par certains élus du FFS : Session houleuse hier de l’APW de Tizi Ouzou

Boycottée par le RCD et dénoncée par certains élus du FFS : Session houleuse hier de l’APW de Tizi Ouzou

Après avoir été reportée une première fois, le 25 août dernier, pour absence de quorum, à la suite d’une action des élus du RCD, soutenus par 6 élus du FFS, qui ont boycotté la session, pour demander la libération de tous les détenus d’opinion dont l’élue APW Samira Messouci, la session ordinaire de l’APW de Tizi Ouzou, consacrée au vote du budget supplémentaire, aux feux de forêt et à l’ouverture des crédits, s’est finalement déroulée dans un climat tendu.

Hier encore, les élus du RCD ont décidé de boycotter la session alors que leurs camarades contestataires du FFS avaient signé une déclaration, lue par Me Nabila Smaïl, où ils ont dénoncé, entre autres, “l’instrumentalisation des biens et des infrastructures de l’assemblée à des fins partisanes inavouées et étrangères aux mœurs et activités de cette institution élue et la négligence et le manque flagrant d’anticipation dans le règlement et la prise en charge des situations urgentes, à l’instar des sinistres naturels”.

Évoquant leur action du 25 août dernier, les rédacteurs du document ont estimé que “cette mobilisation a été une halte salutaire et nécessaire pour attirer l’attention de l’opinion publique sur la situation délétère et dangereuse qui prévaut au sein de l’APW de Tizi Ouzou” et de noter que “ce BS devait être adopté au mois de juin de l’année en cours. Ce retard incombe au P/APW et à l’administration !”.

“Cependant, nous resterons toujours intraitables sur les questions liées au bilan financier et à la transparence dans la gestion des affaires de cette assemblée”, conclut le document. Il est à noter que la session d’hier, la deuxième depuis le début de l’année, a été consacrée au vote du budget supplémentaire de la wilaya, exercice 2019, pour un montant total de l’ordre de 384 263 171,84 DA à répartir.

Dans ce sillage, le P/APW par intérim, Mohamed Achir, a expliqué que cette session “recèle une importance capitale puisqu’elle concerne directement un volet du fonctionnement ordinaire de nos collectivités et du service public”. Pour lui, “l’adoption du budget supplémentaire et l’ouverture des crédits vont permettre la continuité du fonctionnement de nos collectivités et la prise en charge des différentes subventions accordées à plusieurs secteurs, tels que l’éducation, la santé, la solidarité, la jeunesse et les sports, la culture, ainsi que le développement local des communes”.

L’élue, Nabila Smaïl, membre du groupe des contestataires du FFS, a tenu à préciser que “le vote du BS n’a pas obtenu le vote de la majorité des élus, mais le fait que la session d’hier a été le fruit d’un report et que le quorum n’était donc pas exigé, les quelques voix exprimées auront suffi à obtenir son adoption”.

K. Tighilt