Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali, s’est déplacé, hier mercredi, à Boumerdès où il a présidé les festivités marquant la fin de l’université d’été organisée, du 27 juillet au 7 août, à l’intention des cadres de la Rasd et du Polisario.
Des responsables de partis politiques, des personnalités, des responsables des ONG ainsi que sept ambassadeurs africains, à leur tête celui de l’Afrique du Sud, qui a pris la parole, au nom de ses pairs, pour renouveler le soutien de l’Afrique au peuple sahraoui, « dernière colonie en Afrique », étaient présents à cette rencontre.
Dans son intervention, le Président Ghali a commencé par remercier les autorités régionales ou nationales qui ont aidé la tenue – le 10e à Boumerdès — de ce conclave permettant aux participants l’acquisition de l’expérience et du savoir-faire politiques. Il a, en plus, renouvelé ses remerciements à l’Algérie pour son soutien à la cause du peuple sahraoui en lutte pour son droit à l’autodétermination. Très rapidement, le Président Ghali a usé d’un ton ferme pour condamner « les exactions inhumaines qu’exerce l’autorité d’occupation marocaine contre la population civile sahraouie. «Nous dénonçons, par ailleurs, la violation massive des droits de l’Homme dans les territoires occupés. »
Par la suite, il a salué la résistance de ses compatriotes. « De ce pays qu’est l’Algérie, Mecque des révolutionnaires et cœur des hommes libres, nous saluons le peuple de l’insurrection pour l’indépendance. »
Dans cet hommage, il n’a pas omis de « saluer les populations d’El Ayoune, du Sud marocain et d’autres villes des territoires occupés, sorties manifester leur joie fêtant la victoire de l’Algérie en Coupe d’Afrique. Elles ont, en effet, été durement réprimées. Nous nous inclinons devant la mémoire de Sabah Ahmida, tuée durant ces manifestations de joie et d’allégresse ».
Concernant la dénonciation de la répression, Ghali était dans son élément mais la nouveauté dans son discours, c’est les propos que les observateurs assimilent comme étant la réponse de la direction du Polisario au récent discours du roi du Maroc Mohammed VI. Il dira, en substance, sur ce chapitre « De l’Algérie, pays de l’amitié et de la fraternité, nous disons à nos frères du royaume marocain que nous tendons la main de la paix, de l’entente, de la coopération et du bon voisinage. Nous sommes convaincus que si le Maroc se comporte comme un Etat voisin et se conforme aux exigences vis-à-vis de la population sahraouie, la région connaîtra la paix. » Il n’en dira pas plus.
Abachi L.
