Breaking Bad

Série de la chaîne câblée US, AMC, Breaking Bad est le bébé de Vince Gilligan, plus connu pour son travail aux côtés de Chris Carter sur X-Files. Cette fois il fait tout : scénario, réalisation, production et cela donne un drame à couper le souffle. Une histoire triste à mourir…

Walter White (Bryan Cranston) est professeur de chimie. Sa femme est enceinte, son fils est handicapé. Le professorat ne suffisant pas à payer les factures, Walter doit consentir à laver des voitures dans une station. Le voilà broyé par la vie, à 50 ans à peine… Quand la mort le rattrape : il apprend qu’il est atteint d’un cancer des poumons, incurable…

Pour renaître des ses cendres L’ombre de la mort planant sur sa tête, comme une auréole, va permettre au père White de tout remettre en question et de balayer 50 ans de vie morne. Mais, plus que l’auréole, c’est la fourche du diable qu’il va emprunter.

En effet, ce bon père de famille, afin de mettre les siens à l’abri du besoin une fois son heure sonnée, se lance dans la fabrication de drogues associé à un ex de ses éléves : Jesse Pinkman (Aaron Paul). Un business on ne peut plus lucratif. On ne peut alors s’empêcher de penser à la série  Weeds qui occupe le même créneau (une veuve se met à vendre de la marijuana pour nourrir ses enfants) maisBreaking Bad est définitivement plus noir, plus adulte aussi peut-être.

Les corps reviennent parfois eux aussi à la vie (à moins qu’ils n’aient jamais été vraiment morts…). Walter devient de plus en plus mystérieux pour sa famille et sa femme, Skyler, commence à avoir des soupçons… L’ombre des Coen pointe effectivement son nez : un duo d’acolytes pas très doués qui trempe dans des affaires sordides qui dépassent leurs scrupules et qui, en prime, passe plus de temps à se disputer qu’à agir + une ambiance pesante = l’humour cynique et noir qui fait leur patte.