Vous comptez constituer votre dossier administratif : Une résidence ? un extrait de naissance ? Le passage par la mairie est obligatoire. Cependant, parfois, cette tache peut s’avérer pénible. Les difficultés quotidiennes auxquelles fait fasse le citoyen Algérien complique davantage la tâche.
Notre Équipe, s’est déplacée au niveau de l’APC de Chéraga, et de Bouzareah… détails
Arrivé à 11h au niveau de la mairie de Chéraga …
Située à proximité du grand centre Commercial El Qods, l’APC de Cheraga donne bonne « impression » vue de l’extérieur, un très bel édifice, un agent d’accueil souriant, un espace de parking, bien organisé… De bons signes assurant le parfait service aux citoyens.
Dès notre entrée à l’intérieur de la mairie, difficile de ne pas remarquer la multitude de personnes devant le guichet, dédié aux personnes désirant retirer leurs extraits de naissance, et résidence. Une anarchie totale domine les lieux. Car en effet, le système des tickets, à la base utilisé pour la gestion des files d’attente, n’était pas opérationnel. « Où je peux avoir un ticket ? » questionne un jeune, dans les vingtaines. « Le système ne marche pas, organisez vous du mieux que vous le pouvez » Lui répond le guichetier au visage « Fermé ». L’un des présents lui indique qu’il faut déposer son Livret de famille directement sur l’espace de travail …. De droite à gauche (tour de rôle…).
Dirigez-vous à l’autre guichet pour cacher vos papier …
« Voilà monsieur, vos deux certificats de naissances, n’oubliez pas de les signer à l’autre guichet » informe l’employer du guichet. Effectivement, chaque papier officiel retiré de l’APC, dois impérativement être signé et caché, chose normal qui relève de l’authenticité du papier. Hélas, cette opération, est synonyme de minute de patience supplémentaire. « Vraiment je ne comprends pas cette logique ! j’ai patienté pour plus de 15 minutes avant de retirer mes certificats de naissances, et maintenant, je suis obligé de refaire la queue encore une fois pour cacher mes papier… pourtant c’est facile d’alléger la chose… » se désole Yacine. « Pour compléter mon dossier administratif j’avais besoin d’uniquement de deux certificats de naissances… moi qui pensais pouvoir déposer mon dossier avant midi, hélas c’est impossible de le faire maintenant » Rétorque Yacine.
Un bureau pour les actes de ventes de véhicules
En général, les gens se dirigent vers ce bureau pour conclure la vente de leur véhicule. Là aussi, un groupement d’individus se sont retrouvés à patienter. « Cela fait exactement une demi-heure que nous attendons notre tour devant le bureau, ça n’avance pas à un rythme normal… » Nous a confié un trentenaire. « C’est mal organisé, pourtant il suffit juste de réactiver le système des tickets, il arrangera bien les choses » ajoute un autre homme.
La mairie de Bouzareah, le service public « assuré »
Vers 14h, on arrive à l’APC de Bouzaréah, à l’intérieur, une ambiance électrique domine le lieu. Les quatre employés derrière les guichets, semblent dépassés par les évènements, ils peinent à subvenir aux demandes des citoyens.
Système des tickets…. Non-opérationnel
« C’est à en croire qu’ils aiment nous voir perdre notre temps ! c’est toujours comme ça ici…ras le bol de cette gestion plus que regrettable » Nous affirme A.M. Un avis largement partagé par madame K.Ouchene « auparavant, les systèmes de tickets marchaient à merveille, chaque personne dès son entrée prend son ticket, et attendait son tour, ça arrangeait tout le monde, et le citoyen, et les employés. Hélas, le service à caractère public ne cesse de se dégrader en Algérie. » déclare-elle. « Notre quotidien devient pénible, l’anarchie et l’ingérence est partout, trop c’est trop… » soutient-elle.
La constitution d’un dossier administrative en Algérie demande énormément d’effort de la part de l’initiateur, souvent cette action rime avec « long moment d’attente, et insatisfaction du service ». En dépit de la modernisation et de la numérisation de l’administration Algérienne, plusieurs failles restent toujours à déplorer, parfois liées à la ressource humaine, et leur probable manque de formation pour assurer un parfait service au grand public.
La bureaucratie, est un fléau qui endommage au quotidien la vie de l’Algérien, et l’engrenage fait qu’elle peut même bloquer toute initiative d’investissement étranger, découragé par le temps monstre que prends la constitution d’un simple dossier administratif.
Djabri Mounir