Après l’initiative avortée du service taxi réservé exclusivement aux femmes à Blida, voilà qu’une cafétéria 100 % féminine ouvre ses portes à Alger, et plus précisément à Cheraga. Baptisée Butterfly, un nom qui traduit la féminité et la douceur, mais aussi la légèreté et la liberté, cette cafétéria compte séduire les algéroises avec son élégance et son originalité.
Derrière ce café réservé exclusivement aux femmes qui a ouvert ses portes la semaine dernière aux algéroises, se cache une journaliste qui a voulu prendre une pause de ce qu’elle a appelé « le métier des tracasseries ». Il s’agit de Hadjira Bensalem, une jeune journaliste qui a déclaré au microphone de la chaine arabophone Al Bilad qu’elle voulait suspendre sa carrière journalistique afin de pouvoir « réaliser un rêve ». Un rêve nommé Butterfly.
L’ancienne journaliste qui s’est reconvertie en gérante de cafétéria pour femmes, a déclaré qu’elle avait « l’habitude de fréquenter des cafés », mais qu’elle n’a « jamais su y retrouver cette touche de féminité qui manquait aux cafés d’Alger ». « C’est pour cela que j’ai décidé de le créer moi-même », a-t-elle conclu.
Ce qui n’était qu’une idée au début, puis un rêve, une esquisse et enfin un projet qui a été étudié et dessiné dans ses moindres détails par Hadjira Bensalem, dont la touche artistique féminine est à retrouver dans les moindres recoins de son bébé, la cafeteria Butterfly.
Le café rose
Dans la cafétéria butterfly, ce qui veut dire Papillon en français, les femmes vont se sentir enfin chez elles, et vont pouvoir se retrouver entre elles. Les femmes d’Alger vont pouvoir, au moins pendant un court laps de temps, celui d’un café ou d’un thé, échapper aux regards osés, aux remarques ou compliments indiscrets, et aux risques de harcèlement.
Dans cette cafeteria 100 % féminine, le service est chaleureux et le menu est riche. Butterfly offre en effet à ses clientes un large choix de boissons et de gâteaux, et une ambiance des plus stylées qui laisse penser qu’on se trouve sur un véritable nuage.
Cette initiative destinée aux femmes n’est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux. Si certains Algériens et Algériennes ont salué cette première, d’autres y voient au contraire une tentative de division qui vise le pays, ou bien une sorte d’initiative qui laisserait entendre que les rues d’Alger ne seraient pas sûres pour les femmes.