Caftan, Melehfa, Gandoura : l’habit traditionnel algérien inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO

Caftan, Melehfa, Gandoura : l’habit traditionnel algérien inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Algérie a réussi à inscrire l’habit traditionnel féminin du Grand Est à la liste représentative du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par l’organisation onusienne pour l’éducation, les sciences et la culture.

La 19ᵉ session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine immatériel culturel a débuté lundi 2 décembre 2024 et se tiendra jusqu’au 7 décembre prochain à Asunción en République du Paraguay.

À LIRE AUSSI : Semaine arabe de l’UNESCO : l’héritage algérien s’invite à Paris

Le costume féminin de cérémonie dans le Grand Est de l’Algérie : le Caftan, La Melehfa et la Gandoura reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO

Portées par les femmes algériennes lors des mariages, des cérémonies, des fêtes nationales et religieuses, la Gandoura et la Melehfa font désormais partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité sur décision de l’UNESCO.

Selon le ministère de la Culture, ce dossier comprend plusieurs éléments, à savoir : la gandoura, la melhfa, le caftan, le qatt, le qouit, le lhaff, la chachia, le saroual, la dakhila, le louqaâ, le mendil, le qnour, la ceinture » brodées au fil de soie, à la chenille, au fil métallique, au fil torsadé, au fil noué et au fil brodé.

Par ailleurs, pour les bijoux en argent et en or, on peut citer : la chachia ornée de sultanis, le djebin, khit el rouh, le manaqich, le meshraf, le makhlal, le skhab, la mahzama, la ceinture, le hriz, l’abzim, les masaïs, les maqaïs, le khalkhal et le radif.

Les connaissances liées au tissage et le savoir-faire associé à la confection de ces vêtements sont pratiqués de manière formelle dans les centres de formation et les ateliers de confection, et informelle au sein des familles, de génération en génération.

Pour rappel, depuis de longues années, le dossier du Caftan fait l’objet d’un vif débat. Le Maroc a accusé l’Algérie d’usurpation après la présentation de ce dossier à l’UNESCO. Le pays voisin accuse l’Algérie d’avoir intégré « le caftan Ntaâ de Fès » dans sa candidature. Finalement, l’UNESCO n’a pas tenu compte de cette plainte dans sa décision de reconnaître les deux habits traditionnels algériens.

La Melehfa et la Gandoura, deux vêtements emblématiques de la garde-robe algérienne

La Gandoura, qui constitue une véritable œuvre d’art, prend la forme d’une longue robe en velours ou en satin. Ornée de motifs floraux et animaliers, et brodée au fil d’or et aux perles, elle évoque fièrement la grâce et l’élégance de la femme algérienne.

Gandoura

L’UNESCO inscrit la Gandoura au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

De son côté, la Melehfa chawiya est un vêtement emblématique de la garde-robe algérienne. Tenue large et drapée, elle est soutenue aux épaules par des broches en argent et au niveau de la taille par une longue ceinture en laine teintée. L’excédent du tissu est replié sur la poitrine et vers l’arrière.

Pour accessoiriser cette tenue, les Algériennes préfèrent porter un turban ou un foulard avec des pendentifs et un diadème, notamment le Djebine.

Melehfa

La Melehfa fait partie de la liste représentative du patrimoine de l’UNESCO.

À LIRE AUSSI : Patrimoine culturel : 2 tenues traditionnelles algériennes bientôt inscrites à l’UNESCO ?

L’UNESCO inscrit le Henné au nom de l’Algérie et 15 autres pays

Dans la soirée du mardi 3 décembre 2024, l’organisation onusienne a annoncé, dans un autre communiqué, l’inscription du Henné au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une candidature qui a été défendue par seize pays dont l’Algérie, le Yémen, l’Arabie Saoudite ou encore l’Égypte.

En effet, cette tradition cosmétique est pratiquée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sur la base d’une plante dont les feuilles sont séchées, puis broyées et transformées en une pâte utilisée pour tatouer les mains, les avant-bras et les pieds des femmes. Et ce, lors des mariages et diverses cérémonies.

Ces motifs et dessins, qui peuvent durer plusieurs jours, voire des semaines, varient selon les régions. Par exemple, en Afrique du Nord, les femmes optent pour des motifs berbères pour tatouer leurs mains. En revanche, au Moyen-Orient, ce sont les motifs floraux qui sont les plus plébiscités.

À LIRE AUSSI : Le zellige algérien : un joyau architectural en route vers l’UNESCO