Après une attente qui a duré plusieurs mois, la FIFA a fini par se prononcer contre l’Egypte dans le cas des agressions subies par la délégation algérienne le 12 novembre dernier, à deux jours du match retour Egypte–Algérie. L’Egypte est interdite de disputer à moins de 100 km du Caire ses deux premiers matches de qualification du Mondial 2014.
Un communiqué de la Fédération internationale de football indique que «la commission de discipline a décidé d’infliger à la Fédération égyptienne de football une interdiction d’organiser les deux premiers matches à domicile de l’équipe représentative “A” dans un stade situé à moins de 100 km du Caire lors des qualifications du Mondial 2014». La sanction, ajoute le même communiqué, est assortie d’une amende de 100 000 francs suisses (environ 71 000 euros).
La commission de discipline de la FIFA a reproché à la Fédération égyptienne le fait de n’avoir pas pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la délégation algérienne ainsi que la sécurité et l’ordre dans le stade international du Caire à l’occasion du match qualificatif à la phase finale de la Coupe du monde 2010.
La FIFA admet, dans le communiqué sanctionnant la réunion tenue hier par sa commission de discipline, que le pays hôte n’avait pu empêcher l’attaque du bus algérien sur le chemin de l’aéroport à l’hôtel dans laquelle deux joueurs –Khaled Lemmouchia et Rafik Halliche- ainsi que d’autres membres de la délégation algérienne ont été gravement blessés, un constat que tout le monde avait fait.
Considéré comme le dossier le plus lourd qu’elle a eu à traiter ces dernières années, la FIFA vient manifestement de rendre un verdict en décalage avec les faits qu’elle admet elle-même comme des vérités irréfutables. La sanction de la FIFA ne correspond visiblement pas aux actes d’agression dont l’Egypte est coupable. La décision de la FIFA est incompréhensible dans le sens où la prise de sanction a été retardée pour un complément d’information qui aura duré plusieurs mois.
L’affaire remonte au mois de novembre de l’année dernière. Il faut aussi rappeler que les présidents des deux fédérations, l’Egypte et l’Algérie, ont été à maintes fois auditionnés par la commission de discipline de la FIFA. Les atermoiements de la FIFA ont ainsi pris fin, mais avec cette certitude que la première instance du football a ménagé le football égyptien.
Surtout quand on sait que tous les acteurs de la discipline ont reconnu la gravité des faits survenus sur le chemin des Verts vers le stade du Caire le 12 novembre dernier. La clémence dont a bénéficié l’Egypte se vérifie manifestement par cette pseudo «punition» d’obliger les pharaons à jouer seulement deux matches officiels à 100 km de leur fief du Caire.
Par Amirouche Yazid