par R. N.
A propos de la nouvelle mesure prévue par la loi de finances 2019 autorisant le Fonds national d’Investissement (FNI) à octroyer des crédits au profit de la CNR à des taux d’intérêt bonifiés à long terme, il a précisé que le montant de ces crédits «n’a pas été fixé» dans la loi de finances 2019, pour donner la possibilité à la CNR d’exprimer, à partir de janvier prochain «ses besoins financiers en fonction de la réalité du terrain». Pour rappel, la CNR a connu, ces dernières années, un déficit croissant, passant de 155,1 MDA en 2014 à 336,8 MDA en 2016 et plus de 479,1 MDA en 2017. Le financement de la CNR provient principalement de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et des subventions de l’Etat en matière de solidarité.
M. Melouka a annoncé, à cette occasion, qu’outre le budget affecté par l’Etat à la CNR en 2018 (plus de 500 MDA), une contribution de solidarité, au taux de 1% applicable aux opérations d’importation de marchandises, «a permis à la CNR de bénéficier d’un apport complémentaire de plus de 20 MDA, durant l’année en cours». S’agissant de l’amendement approuvé en novembre dernier par l`Assemblée populaire nationale (APN), accordant aux membres de la communauté algérienne établie à l’étranger et ceux qui exercent une activité professionnelle, la possibilité de s’affilier au système national de retraites, le DG de la CNR a fait savoir qu’il s’agit d’une affiliation «volontaire», soulignant que cet amendement intervient «suite aux besoins exprimés par notre communauté», notamment, «les Algériens résidant dans des pays dépourvus de système de retraite». A cet effet, un groupe de travail mixte regroupant des cadres du ministère du Travail et des représentants de la CNR, se penche sur les procédures nécessaires à la mise en œuvre de cette mesure portant sur différents aspects, notamment l’âge, l’assiette de cotisation, les modalités de paiement et de prise en charge de la pension.
Les TIC pour une bonne prise en charge des retraités
Evoquant le travail d’accompagnement au profit des retraités, M. Melouka a souligné qu’une «simplification» des procédures a été engagée par la caisse, notamment celle portant sur des documents d’état civil, en l’occurrence l’extrait de naissance, l’acte de mariage et l’acte de décès. Il a expliqué que ces 3 documents «ne sont plus exigés aux retraités, mais directement récupérés des services concernés grâce à la coordination interministérielle à l’exception de situations particulières, comme celles relatives aux citoyens nés à l’étranger».
Toujours dans le volet modernisation de la caisse, M. Melouka a fait état de la mise en place d’un système d’information quinquennal (2015-2019), qualifiant cette démarche de «capitale» pour pouvoir gérer toutes les situations administratives, afin de faciliter la tâche aux travailleurs du secteur et améliorer la prise en charge des retraités.
A ce titre, il a cité le Datacenter lancé depuis décembre 2017 qui répond aux normes internationales de sécurité, de disponibilité et de gestion des données. A cela, il faut ajouter l’application mobile (Retraite DZ) qui porte, notamment, sur un annuaire répertoriant l’ensemble des agences locales et les centres d’accueil et d’orientation y afférents, la liste des médecins conventionnés (généralistes et spécialistes) triés par wilaya afin de faciliter la recherche, et permettant aux citoyens de s’informer sur la législation et la simulation de calcul de retraites, a-t-il fait valoir.
Aussi, une solution SMS est en phase de finalisation, en collaboration avec tous les opérateurs de la téléphonie mobile, pour informer le retraité de sa situation dans des délais courts (rejet, actualisation, revalorisation). Pour le DG de la CNR, «cette solution lèvera diverses contraintes, à l’instar des informations non disponibles des retraités (changement d’adresse etc.) et du courrier classique (non garantie de réception ainsi que le coût induit)». Un numéro vert (3011) permet à tout retraité de se renseigner sur les aspects relatifs à la gestion de la CNR et sur les dossiers administratifs. Selon lui, les principales préoccupations des retraités qui appellent ce numéro portent sur le dossier et la validation de certaines périodes ainsi que sur le montant de leur pension.